Mickaël Six – L’Homme augmenté

DANSE

Gaïa 2.0 – Espace des Arts Le Pradet

8 avril

Mickaël est issu du milieu du Break Dance rennais. Dans « Gaïa 2.0 », le chorégraphe s’interroge sur la place des nouvelles technologies
dans notre quotidien et notre évolution. A découvrir au Pradet.

Pourquoi vous êtes-vous dirigé vers la danse ?

La danse me permettait de communiquer, d’exprimer mes interrogations et mon ressenti vis à vis de mon environnement et de mon quotidien. À mes débuts, j’ai souhaité pratiquer le break dance. Puis j’ai voulu intégrer un groupe underground de hip hop. La danse me permet aussi d’assumer ma soif de rencontres et de partager des expériences et sensibilités artistiques différentes.

Pourquoi avez-vous fait évoluer votre expression en intégrant le thème des nouvelles technologies ?

J’ai réalisé un premier spectacle qui se nommait « B-GAÏA » et se référait au Darwinisme, à l’évolution de l’homme, et notamment en rapport aux évolutions technologiques. J’ai ensuite fait évoluer ce spectacle pour arriver à « Gaïa 2.0 » qui lui, aborde un peu le même thème mais plus orienté vers la représentation de l’homme dans ses grandes phases, de la cellule jusqu’à l’homme augmenté. Je me posais de nombreuses questions, sur le transhumanisme, sur la place des nouvelles technologies dans notre quotidien et l’impact social qu’elles peuvent avoir sur notre évolution. J’ai alors travaillé avec mes danseurs à la meilleure façon d’exprimer ces interrogations. Je ne cherche pas à apporter des réponses absolues et définitives car ce serait prétentieux de ma part, mais je veux amener le public à se poser ces questions.

Comment procédez-vous pour imaginer les costumes, musiques ou décors nécessaires à votre spectacle ?

Concernant la musique, j’utilise des produits commerciaux déjà existants. De ce choix, découle l’imaginaire de mon futur spectacle. Je visualise alors le processus de fabrication de ma nouvelle chorégraphie que je peux faire évoluer par d’autres choix musicaux. Cette musique, comme pour beaucoup, est la base de mon imaginaire, mais reste encore pour moi un point faible puisqu’elle s’appuie sur des morceaux existants déjà connus. J’envisage par la suite de faire appel à un musicien qui me permettrait de faire une vraie création musicale originale en apportant sa sensibilité et une touche encore plus artistique et personnelle à mon spectacle. Les décors eux, sont réalisés à la main : je crée des objets et je vois comment on peut les utiliser et faire évoluer mes danseurs autours. On essaie d’envisager toutes les possibilités offertes par ces objets : leur usage, leur manipulation et les rendus visuels qu’il procurent en rapport à la chorégraphie. De nombreux essais sont nécessaires car techniquement, ils ne sont pas toujours utilisables. Par exemple, dans ce spectacle, j’ai construit un cube de deux mètres de coté autour duquel les danseurs évoluent. C’est un élément essentiel du spectacle qui est très visuel. L’ensemble du décor et les mouvements des danseurs sont impactés également par les jeux de lumières, je préfère donc utiliser des formes et des couleurs neutres dans les costumes pour ne pas troubler le regard. Je continue à toujours explorer de nouvelles solutions techniques pour faire évoluer mes chorégraphies dans le futur.

Axel Turri

https://www.le-pradet.fr/evenement/gaia-2-0-compagnie-bakhus-2/