Naâman – Une énergie contagieuse.

>>Au Festival Couleurs Urbaines à la Seyne le 28 juin, au Big Reggae Festival à Antibes, Juan-Les-Pins le 2 juillet

Naâman, artiste incontournable de la scène reggae française, se produira cet été au Festival Couleurs Urbaines à la Seyne le 28 juin et au Big Reggae Festival à Antibes, Juan-Les-Pins le 2 juillet. Il nous parle de son dernier album « Temple Road », de sa relation à la musique et de sa tournée estivale.

Tu fais un reggae hybride, à la fois roots et moderne, comment le définirais-tu ?
J’ai un amour pour le roots qui est évidemment retranscrit dans ma musique. Mais on trouve aussi du hip-hop, de la soul… ces sonorités que je kiffe. J’ai découvert le reggae jamaïcain, Bob Marley le premier, à onze ou douze ans, puis Burning Spears ou Greg Isaac, et par la suite des artistes comme Capleton, Sizzla ou Damian Marley, avec des flows plus incisifs.

Peux-tu nous parler des thèmes que tu abordes dans cet album « Temple Road » ?
Je parle beaucoup de mon chemin spirituel. Ce chemin spirituel est présent depuis le début, cela fait plus de dix ans, avec la volonté de partager de l’amour simple, de passer un bon moment. Ce n’est pas forcément engagé, à part à ce niveau-là, mais il y a la volonté de creuser, d’aller au plus profond de soi-même, de ne pas être un robot dans la société. L’album parle de liberté. Plus on apprend ce mécanisme de vie, plus on fait un pas vers la liberté.

Comment as-tu composé cet album ?
On a une recette avec mon producteur Fatbabs. Il m’envoie des maquettes d’instrumental, et à partir de là, j’écris. Ensuite, on va en studio, on enregistre, on développe le morceau ensemble. Dans « Temple Road », je suis très présent dans la création musicale, plus qu’avant. On évolue vers quelque chose qui me ressemble davantage. Pour d’autres chansons, je compose à la guitare et je les fais produire par d’autres membres du groupe, comme Mato Cirade, le bassiste, ou Julian Mauvieux, le claviériste.

Comment va se passer la tournée cet été, qu’est-ce que tu nous réserves ?
On a un mois de tournée où l’on va jouer des morceaux de « Temple Road » et quelques chansons sorties depuis, comme « Soldiers » avec Biga Ranx. Et bien sûr des chansons plus anciennes qui font partie de mon set, « Rebel for Life », « House of love »… C’est une énergie simple et directe, sans artifice. Je suis très présent sur scène. Je suis avec une équipe que j’adore depuis dix ans, une vraie famille. En concert les morceaux sont très énergiques et c’est contagieux. Il y a cette volonté d’être présent à 200%, de montrer que je suis là, que je ne suis pas juste venu pour faire un concert, mais avec une volonté de connecter.

Scène ou studio ?
Les deux vont ensemble. J’adore le studio où l’on fait vivre ce que l’on a dans notre tête, mais je préfère la scène. La magie de la scène est unique. On a besoin de cette connexion, c’est là que ça prend vie.

Sur cet album, et notamment sur la version Extended, tu fais de nombreux featurings, avec Groundation, Dub Inc. ou Alborosie. Comment cela s’est-il passé ?
Ça s’est fait naturellement. Pour Dub Inc., on avait une instru de Fat Babs et on a tout de suite imaginé Dub Inc. dessus. « Cheer Up » que j’ai composé est un morceau planant et spirituel, et j’ai tout de suite pensé à Harrison Stafford de Groundation, que je connais depuis de nombreuses années. C’est quelqu’un que j’apprécie humainement et musicalement, et nous étions très heureux de faire ce morceau ensemble. Pour Alborosie, ça s’est fait à travers nos labels respectifs, je ne l’avais pas rencontré avant, et c’était une très belle rencontre.

Tu as déjà joué au Festival Couleurs Urbaines il y a quelques années. Quels souvenirs en gardes-tu ?
J’avais adoré l’ambiance, le lieu, le soleil, les gens, c’était génial. J’ai de beaux souvenirs de ce concert et j’ai hâte de revenir.

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