Nicolas Folmer – Ambiance Telegraphe.

DOSSIER SPÉCIAL – KARMA – LE TELEGRAPHE

Tous les samedis soirs

Trompettiste de jazz, chef d’orchestre, compositeur, professeur au Conservatoire TPM, Nicolas Folmer a collaboré avec les plus grands artistes de jazz, de Wynton Marsalis à Lucky Peterson, en passant par Claude Nougaro. Dès octobre, il nous propose un nouveau format au Telegraphe.

Dès octobre, vous lancez le Folmer Club, pouvez-vous nous en dire plus ?
J’ai été contacté par TSF pour réaliser une émission « Jazz au péage », spécial Toulon et j’ai proposé de la faire au Telegraphe. C’est alors que j’ai rencontré François Veillon. On s’est découvert un réseau commun et une envie de collaborer. Nous sommes tous deux attachés à la création musicale, à la défense et au partage du spectacle vivant, et aimons les collaborations entre artistes.
Nous avons donc créé le Folmer Club, autour d’une qualité élevée d’artistes de niveau national et de rencontres qui ne se font nulle part ailleurs. Nous voulons que cela devienne comme le restaurant où le public peut aller les yeux fermés en sachant que ça va être très bon. Ce sera un rendez-vous hebdomadaire le samedi où vous pourrez vous laisser emporter et voyager.

Retrouvera-t-on une ambiance club de jazz ?
Le lieu a une forte personnalité, ce sera donc une ambiance Telegraphe. Ce sera cosy, esthétique, avec des instruments et une diffusion de très bonne qualité. Le public a un peu le fantasme des années 60 avec le verre de whisky et les fauteuils, mais nous avons un bijou exceptionnel pour pouvoir créer une ambiance club en dépassant cela. On va essayer de faire un club Telegraphe, plus qu’un club de jazz. En tout cas, ce sera un anti Mc Do !

Qui allez-vous programmer ?
Nous avons des artistes qui vont se produire régulièrement, comme Emile Melenchon ou la famille Santiago. Nous créons un Big Band avec Christophe Dal Sasso, un artiste très réputé dans le jazz local et donnerons six concerts de création. Nous voulons faire jouer ensemble des artistes qui ne se seraient pas rencontrés, comme Emile et Louis Winsberg par exemple. Nous montons aussi un groupe maison pour accompagner, avec de très bons musiciens.
Côté dates, nous avons Sanseverino le 1er octobre pour l’ouverture de saison. Moi je me produirai le 15 autour de musiques de films dans un spectacle intitulé « Michel Legrand et moi ». Nous recevrons Olivier Louvel le 17 décembre, guitariste et arrangeur de l’Orchestre National de Barbès, un grand monsieur. Nous aurons Julien Brunetaud feat. José Caparros dans un tribute to Duke Ellington. Le 2 décembre, de nouveau Dal Sasso avec son propre projet, et le 13 janvier, Virages, groupe de Marc Perrot et Alexis Da Silva Maia. Et le 25 février, nous proposerons une « Blue Note » session avec le directeur artistique de Blue Note.

Côté personnel, vous créez un jazz très moderne, comment composez-vous ?
Pour chaque projet, je définis les contours de ce que j’ai envie de raconter. J’étais proche de Michel Legrand, et dans « Michel Legrand et moi », je revisite à ma façon son répertoire. J’ai modernisé, me le suis réapproprié. Mon dernier album « Breathe » est de la composition pure. Je fonctionne comme pour un tableau, me demandant ce que je vais peindre. Quand vous regardez un Kubrick, que ce soit « 2001 », « Full Metal Jacket » ou « Orange Mécanique », vous retrouvez sa patte. J’essaie de me mettre un peu dans cette attitude-là.
Vous avez fait des featuring avec les plus grands artistes de jazz, qu’est-ce que ça vous a apporté ?
Si vous venez le 15 octobre, je raconterai l’histoire des morceaux, avec des anecdotes avec des artistes, comme Barbara Streisand, par exemple. J’ai joué avec des musiciens qui ont des univers très différents, de Lalo Schifrin à Diana Krall. Ça m’enrichit et je vois comment ils appréhendent et vivent la musique, ça m’influence dans ma façon de voir les choses.

Fabrice Lo Piccolo