NICOLAS PABAN – Cinéma de quartier à l’Aguillon.

>> Cinéma de quartier, le 17 décembre au Volatil à Toulon « La Rivière des Amoureux », le 9 décembre, Cinéma Henri Verneuil à La Valette

Réalisateur de courts-métrages varois, régulièrement primé en festivals, Nicolas fait désormais partie du collectif qui dirige Le Volatil à l’Aguillon à Toulon. Il y organise en décembre une soirée projection de courts-métrages, en partenariat avec Cité des Arts TV, et présente son dernier court au cinéma Henri Verneuil.

Commençons par parler de ton lien avec Le Volatil.

J’ai découvert Le Volatil grâce au festival « Crash et Décollage » l’année dernière. J’ai été agréablement surpris par la qualité et l’originalité des spectacles proposés, dans un quartier où la culture n’est pas toujours très présente. J’étais ravi de trouver un espace culturel de qualité près de chez moi. Le Volatil est avant tout un lieu de résidence artistique dirigé par un collectif dont je fais désormais partie. Cet endroit accueille des artistes du monde entier en quête d’un lieu pour travailler leur art. Doté d’une grande scène et d’un appartement, il leur offre la possibilité de vivre sur leur lieu de travail pendant une semaine ou quinze jours. Ils peuvent également organiser des sorties de résidence pour présenter leur travail au public. Le Volatil propose aussi des stages ouverts au public et des jams le premier dimanche du mois, entre autres.

Parlons maintenant du Festival Cinéma de Quartier que tu organises au Volatil. Peux-tu nous en dire plus sur cette initiative et les réalisateurs invités pour la projection du 17 décembre ?

Avec le directeur artistique du lieu, Romain Bertet, nous avons décidé d’organiser des projections, transformant ainsi Le Volatil en cinéma. Dans celle de décembre, nous aurons l’honneur de recevoir Samir Bouallegue, un réalisateur bien connu dans la région, à la tête du collectif Barbak & Gougoutte. Nous recevons également Léo Lebesgue, réalisateur varois et projetterons un de mes films. Nous croyons qu’il est important que les réalisateurs soient présents, permettant ainsi au public d’échanger avec eux et avec les membres de l’équipe. Vous pourrez aussi discuter avec eux de manière informelle, autour d’une buvette où cette fois-ci, en raison de l’hiver, nous proposerons du vin chaud. Nous avons un site internet pour réserver et une newsletter.

Passons maintenant à ton dernier court-métrage, « La Rivière des Amoureux ». Peux-tu nous raconter comment ce projet a pris forme ?

C’est Romain qui m’a proposé cette idée de réaliser un film avec les habitants du quartier Aguillon où se trouve Le Volatil. J’ai immédiatement accepté, bien que cela représentait un défi : réaliser un film de commande, le terminer à une date précise, avec des personnes que je ne connaissais pas… La préparation a été un processus complexe, avec la recherche de volontaires pour la technique, pour jouer, et même pour l’écriture. J’ai placé le quartier au cœur du film, mais je voulais éviter la banalité et l’histoire stéréotypée d’un quartier. J’ai trouvé l’inspiration dans une légende locale affirmant que l’on tomberait amoureux en se promenant sur La Rivière des Amoureux. Le tournage a eu lieu début juillet, avec une grande synergie et solidarité entre les participants qui ont joué le rôle d’acteurs et de techniciens, contribuant à la recherche de décors et d’accessoires. Les liens créés pendant le tournage sont restés forts, lorsque les participants se croisent dans le quartier, ils se rappellent cette belle aventure commune. Nous avons organisé la première projection en plein air devant Le Volatil puis au Royal dans le cadre des Nuits Med et au cinéma Henri Verneuil. En raison de l’engouement et des demandes, nous avons rajouté une séance en décembre dans ce même cinéma et la réservation est conseillée à l’adresse faisonsnousdesfilms@gmail.com.

Fabrice Lo Piccolo

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