Noel Simsolo, Des cinéastes au destin unique.

Collection 9 1/2 – Glénat

 

Noël Simsolo est romancier et historien du cinéma. Il a créé la fameuse série « Le Poulpe », entre autres, a rédigé maintes biographies de cinéastes, et scénarisé de nombreuses BD. Son dernier projet a vu la naissance d’une nouvelle collection : 9 1/2, qui fait le lien entre BD et cinéma.

Comment est née l’idée de lancer cette collection ?
L’idée vient de Franck Marguin, éditeur chez Glenat avec qui je travaille comme scénariste de BD depuis plusieurs années. Il est à l’origine de ma rencontre avec Dominique Hé , dessinateur entre autres des Miroirs du Crime, et actuellement en cours de finition du Tome 1 d’Hitchcock pour la collection 9 1/2. Franck est aussi musicien (de film) et cinéphile omnivore. Je présume qu’il avait cette envie bien avant de me rencontrer. Par ailleurs, j’avais fait pour un autre éditeur chez Glenat, Cédric IIiand, un Sacha Guitry en deux volumes. Je ne pouvais donc pas refuser de m’occuper d’une collection BD et cinéma pour Franck. L’accord a été que nous choisissions les projets ensemble et que j’écrive des scénarios, mais pas tous. Pour des raison pratiques, plusieurs des premiers volumes seront scénaristiquement à ma charge, mais il y aura vite un rééquilibrage. En revanche, j’ai un regard sur tous les projets afin d’éviter les adorateurs de ragots, les erreurs historiques et les délires interprétatifs au sujet des acteurs ou cinéastes faisant l’objet d’un volume de la collection. Mon statut d’historien de cinéma et de témoin dans ce milieu explique ce rôle de « rédacteur en chef ». Enfin, seuls peuvent entrer dans la collection des gens de cinéma ayant eu un destin particulier. Dans cet esprit vont paraitre dans les mois à venir: Alfred Hitchcock (deux volumes), François Truffaut, Jayne Mansfield, Patrick Dewaere, etc…

Qu’est-ce qu’apporte la bande-dessinée à une biographie ?
La BD a toujours publié des biographies d’hommes historiques, de héros, de politiques, etc… Rien de nouveau sous le soleil… Les premières planches exhibées dans les fêtes du moyen âge racontaient en une suite d’images la vie de Jules César, Attila ou Charlemagne… Bien avant «Les Belles histoires de l’oncle Paul», la biographie et la BD s’étaient mariées. Maintenant, aujourd’hui, qu’est-ce que ça apporte ? Réponse : du plaisir.

Pourquoi le choix de Lino Ventura et Sergio Leone pour ces deux premiers tomes ?
Marguin voulait que je fasse Leone et lui et moi pensions que Ventura s’imposait. Car l’un et l’autre avaient eu un destin particulier. J’avais rencontré brièvement Ventura, mais je connais certains de ses proches que j’ai mis en rapport avec le scénariste. Léone était mon ami.

Quelle est votre participation lors du festival, dont vous avez discuté avec Bruno Falba, il y a quatre ans ?
Je suis invité. C’est Bruno qui est sur le pont. Moi, je serai voyeur d’abord… Enfin… Qui vivra verra ou qui verra vivra… On verra !