Olivia Paoli – Le Cercle de Midi a vingt ans.
Olivia, responsable des services culture, tourisme et animation du Beausset depuis 2016, est également trésorière du Cercle de Midi, qui fête ses vingt ans. Elle nous explique le fonctionnement de cette structure, qui a confié sa gestion administrative à notre partenaire l’association Mozaic.
Comment fonctionne le Cercle de Midi ?
C’est une des dix fédérations régionales du réseau « Le chainon ». Elle compte vingt structures de la région Sud et Corse. Dans le Var, nous sommes quatre adhérents, les villes du Beausset, de la Valette, de la Garde et du Pradet. Nous sommes des professionnels de la diffusion de spectacles vivants. Notre but est de favoriser la création et la diffusion du spectacle vivant en France. Le réseau Chainon, créé dans les années 80, compte trois cent structures en France. En 1991 a été créé « Le chainon manquant », un festival annuel qui présente plus de soixante-dix spectacles, pour nous aider à les repérer et à les diffuser. Nous voyons du théâtre, de la danse, de la musique, des arts de la rue, des spectacles jeune public. Ensuite chaque fédération régionale se réunit pour créer une tournée, ce qui permet de réduire certains coûts. En tout, cela génère une programmation de plus de mille représentations. Pour le festival, chaque fédération fait un travail de repérage au niveau local et propose des spectacles.
Quels sont vos moyens d’action ?
Au cours de l’année nous avons différents moyens de repérage et de soutien. En mars a lieu « Région en scènes », organisé par chaque fédération, où chaque spectacle est vu par le programmateur national, et on en sélectionne un ou plusieurs pour le festival final. Nous aurons des spectacles à la Valette, à Berre l’Etang, à la Penne, et à Saint-Rémy. A la Valette, ce sera un spectacle de Virginia Erd’o « Virginia à la Bibliothèque », puis « Héroines » par la Cie les Passeurs. Nous sommes également en train de créer « Le goûter des créations », où des compagnies ont vingt minutes pour nous présenter leur spectacle. Cela favorise les découvertes et la visibilité des compagnies. Nous souhaitons proposer des aides à la coproduction, des temps de résidence, et les aider sur les diffusions. Une fois par mois, nous essayons également de tous nous réunir pour aller voir des spectacles ensemble. Nous fêtons nos vingt ans cette année, et en avons profité pour nous structurer, en créant un partenariat avec l’association Mozaic, pour la gestion administrative. Nous avons, pour la première fois, demandé des subventions, afin de réaliser ces coproductions.
Quels spectacles nous proposez-vous cette année dans vos salles ?
A la Valette, nous avons donc ces deux spectacles, et « Le Tarot du Grand tout » de la Cie de l’Enelle, des marseillais. Un bon exemple de réussite a été « Les pieds tanqués », de la compagnie varoise Artscénicum, que nous avons d’ailleurs programmé au Beausset, qui est monté au national, et aujourd’hui tourne à l’international. Au Rocher, nous aurons « Cent mètres papillon », le 29 avril, qui était notre coup de cœur. Au Pradet, nous programmons « Miwa » de la Ridz Compagnie que nous avons découvert en repérage au Comédia. Quelles sont tes missions au Beausset ? J’aide les élus à mettre en place une politique culturelle, et je développe une programmation dans les domaines du spectacle vivant, des arts de la rue et des arts visuels. Nous préparons l’ouverture prochaine de la maison des Arts qui accueillera sur six cent mètres carré une médiathèque et une salle de spectacle. Nous pourrons, entre autres, grâce à cela offrir des résidences d’auteurs pendant deux mois. Dans le cadre de mes missions, je travaille en partenariat avec diverses institutions varoises dont Châteauvallon-Liberté Scène Nationale, le Pôle, l’Opéra, et le Fonds Régional d’Art Contemporain.