Olivier Chantriaux – En quête d’émotion et de découvertes cinématographiques

Olivier, producteur chez Filmo2 et président de l’association Meditalent à Marseille, est un acteur clé de l’univers du court métrage où il a travaillé pendant une décennie. Il a par exemple été sélectionneur pour le festival
de Cannes et membre de commissions diverses. Il fera partie de notre jury cette année.

Qu’est-ce qui vous attire le plus dans l’univers des courts métrages ?
D’abord le format. Le court métrage offre de nombreuses libertés, il permet de voir plus de films et se produit plus facilement. C’est aussi une école de formation essentielle en direction du long métrage, que ce soit pour les techniciens, les comédiens ou les producteurs. De plus, cela permet aux jeunes auteurs de se faire connaître et de développer leur propre style au fil de leurs œuvres, affirmant ainsi leur identité artistique.

Vous diriez que c’est un tremplin vers le long métrage ?
Oui, bien sûr, c’est un tremplin majeur, mais ce n’est pas le seul. Certains vont directement aux longs métrages sans passer par les courts et d’autres choisissent de rester dans le court, ne souhaitant pas faire de long. Cependant, c’est quand même la voie la plus simple, selon moi.

Quels styles de films vous touchent le plus ?
Personnellement, ce qui m’importe vraiment, ce sont les décisions marquées en matière de mise en scène plutôt que les thématiques elles-mêmes. Je suis attiré par les choix audacieux de mise en scène qui façonnent la narration. C’est essentiel dans le cadre du court métrage, où les réalisateurs, souvent jeunes, explorent des thèmes qui résonnent avec leurs préoccupations personnelles à différents moments de leur vie.

Ça vous fait quoi d’être jury pour le festival Cinéma en Liberté ?
C’est toujours un grand plaisir d’être jury pour un festival. Juger les films reste toujours un peu compliqué, mais c’est une expérience enrichissante : découvrir de nouveaux films, rencontrer des professionnels, de jeunes
auteurs et le public.

Qu’espérez-vous découvrir pendant le festival Cinéma en Liberté ?
Je suis toujours à la recherche de surprise, d’émotion, de ce qui touche le cœur. Aller au cinéma c’est découvrir un univers, être surpris, étonné, ému, parfois questionné. C’est ce que j’attends de cette expérience : la découverte. J’espère aussi y voir des talents qui pourraient avoir le potentiel de passer à des projets plus grands, ou simplement de continuer à s’épanouir dans le monde des courts métrages. Au festival, des courts métrages pour enfants seront présentés.

Est-ce un genre que vous côtoyez souvent ?
Non, je ne suis pas vraiment exposé à ce genre de courtsmétrages. Cependant, je trouve que c’est une initiative fabuleuse car l’éducation à l’image est très importante pour les enfants. Les emmener au cinéma leur permet de s’habituer à l’expérience unique de la salle, bien différente du visionnage sur un écran numérique comme celui d’un téléphone. C’est une expérience enrichissante et totalement différente que de regarder un film sur grand écran en compagnie d’autres spectateurs.

Julie Louis Delage

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