Olivier De Benoist – En tournée pour ses enfants !

13.10 Omega Live, Toulon

 

Olivier De Benoist s’était déjà fâché avec toute sa famille. Ou presque… Là, à l’occasion de la venue de son quatrième enfant (hé oui ! ), il a décidé de faire le grand chelem en les prenant pour prétexte pour créer un nouveau spectacle, que nous pourrons découvrir en octobre à l’Oméga Live et au Théatre Daudet.

 

Alors, nouvel enfant, nouveau spectacle ?

On l’annonce : « chaque fois qu’Olivier De Benoist fait un enfant, il fait un One Man Show ». C’est un peu ça. J’adore être sur scène, il faut donc trouver des prétextes pour y aller ! J’ai donc quatre enfants ! C’est vrai que c’est un prétexte tout prêt. J’ai fait un spectacle sur moi, un sur ma femme, sur ma belle-mère. Naturellement, le thème des enfants s’est imposé.

 

Enfin un homme qui ose dire que nous élevons mieux les enfants que les femmes…

Ça me faisait marrer. J’ai cette image de con que je cultive dans tous mes spectacles. Prétendre mieux s’occuper des enfants, c’est énorme. Ça faisait un moment que je ne l’avais pas entendue, et ça me fait marrer, c’est que la vanne ne doit pas être si nulle.

 

Vous avez fait quatre enfants afin qu’ils s’occupent mieux de vous à la retraite ?

Disons que j’espère que sur les quatre, je ne les aurai pas tous ratés, et que l’un d’eux va avoir suffisament de moyens pour s’occuper de moi. Mais je crois beaucoup à l’ingratitude des enfants. J’ai six frères, j’ai toujours vécu dans cette ambiance de grande famille. Je suis ravi de ma famille. Par contre, pour la retraite étant donné leur niveau à l’école, je pense que j’ai plus de chances en jouant au loto.

 

Vos vacances idéales c’est donc votre belle-mère qui garde vos enfants ?

Vous avez eu un œil sur mon emploi du temps des vacances ? Disons que c’est le seul moment où je n’insulte pas ma belle-mère, et où je la trouve utile. Je dois reconnaitre que sur le nouveau spectacle, je ne m’acharne plus sur elle. Une difficulté c’est que les gens veulent se marrer en entendant la même chose que ce qu’ils connaissent déjà. Mais si on fait cela, ils vous reprochent de faire tout le temps la même chose. Il faut donc les amener sur de nouveaux terrains, sans tout changer. J’essaie de me renouveler. Mon humour reste le même, trash, mais tout public. Je fais un grand effort sur l’écriture. Mes vannes sont suffisamment détournées, pour qu’elles soient écoutables par tout le monde. Je ne suis pas gêné si j’ai un enfant de sept ans au premier rang.

 

Vous ne parlez que de vos enfants ? 

J’ai quatre enfants d’âges différents, donc quatre possibilités d’amener les gens ailleurs. J’ai un préféré, et la façon dont je l’ai choisi fait rire. Pour les hommes, je leur fais une sorte de tuto sur les nouveaux-nés. J’ai un ado aussi, cela me permet de parler de leurs problématiques. Une étudiante écolo radicale, qui veut absolument me changer ! Dans un one man show, on ne raconte pas une histoire. On part d’une trame générale, et on construit des séquences. Je me permets des formes d’humour différentes. J’ai appris le langage des nouveaux-nés, donc j’utilise des sons, pour le tuto c’est plus des images. Pour moi dans un one man show réussi on ne s’ennuie jamais. J’aimais la formule des Galeries Lafayette : il s’y passe toujours quelque chose. J’essaie de faire la même chose dans mes spectacles.

 

Qu’est-ce qui vous a donné envie de vous lancer dans le spectacle ? En tant que belge, humoriste était le seul métier que vous pouviez faire ?

J’étais parti pour être juriste ! C’est beaucoup de chance. Quand je suis devenu magicien, ce qui me faisait marrer c’était planter les tours. On m’a donc dit que je devrais plutôt être humoriste ! Puis ça s’est enchainé, les télés etc.