Olivier de Benoist – Quand le bonheur se révèle entre rire et sarcasme.
Le droit au bonheur, le 22 novembre à Vidauban
Après avoir exploré le couple et la parentalité, Olivier de Benoist s’intéresse à sa propre quête du bonheur. Avec son humour sarcastique et sa fameuse mauvaise foi, il transforme le quotidien en un terrain de jeu hilarant.
Vous vous décrivez souvent comme le « sale gosse » de l’humour familial. Comment cela se traduit-il sur scène ?
Je me permets tout, mais sans jamais être moralisateur. Je joue la mauvaise foi, je me moque de moi, de ma famille… et parfois je plaisante sur mon ras-le-bol de mes enfants. C’est sarcastique, ça pique un peu, mais c’est fait pour rire. Et, entre nous, je demande souvent à mon producteur d’ajouter des dates de tournée… pour passer moins de temps à la maison !
Vous avez déjà exploré le couple et la parentalité dans vos précédents spectacles. Comment « Le Droit au Bonheur » s’inscrit-il dans cette continuité ?
Mes spectacles racontent ma vie, mais chaque fois avec un angle différent. « Le Petit Dernier » se concentrait sur les enfants et les petites (et grandes) catastrophes du quotidien familial, mêlant tendresse et moquerie. Avec « Le Droit au Bonheur », je me tourne un peu plus vers moi-même : mon envie de bonheur après cinquante ans, vingt ans de mariage et quatre enfants. C’est une continuité naturelle, car le fil conducteur reste la famille et les relations humaines, mais cette fois avec un regard un peu plus introspectif et personnel. L’humour familial demeure, parfois provocateur, jamais moralisateur, et cette mauvaise foi de « sale gosse » me permet de me moquer autant de moi-même que des situations de la vie quotidienne.
Vous abordez un thème sérieux, le bonheur, mais avec votre style si particulier. Comment équilibre-t-on humour et réflexion ?
J’insiste vraiment sur le fait que je ne veux surtout pas donner de leçon. Mon spectacle est une succession de situations absurdes et de sarcasmes, avec parfois un petit clin d’œil à la vie réelle : la quête du bonheur, c’est universel, mais je ne prétends pas avoir la recette. Mon rôle, c’est de faire rire, même en parlant de sujets sérieux. Et si, entre deux vannes, certains se reconnaissent, tant mieux.
Vos spectacles mêlent différents formats : stand-up, sketches, interactions avec le public… Pourquoi ce mélange ?
Aujourd’hui, le public se lasse vite. Pour capter leur attention, il faut varier les formes, surprendre sans cesse. Un sketch, un moment participatif, un gag visuel… tout s’enchaîne pour que le spectateur ne sache jamais ce qui arrive. C’est comme ça que le rire reste spontané et que le spectacle garde son énergie.
Comment vos proches vivent-ils vos sketches sur votre quotidien familial ?
Ils rient ! Mes enfants et ma femme savent que ce n’est pas sérieux, que c’est de la caricature. Personne ne se sent attaqué, au contraire : ils participent parfois en me donnant des idées. C’est un jeu, et moi je me régale. Et puis, ça me permet de transformer les petits tracas du quotidien en comédie.
Qu’attendez-vous de votre passage à Vidauban ?
Beaucoup de rires, c’est sûr ! Je me renseigne toujours un peu sur la ville et la salle pour glisser quelques touches locales. Mais au-delà du rire, ce que j’aime partager sur scène, ce sont ces petits moments de bonheur. Mon objectif ? Que chacun reparte détendu, surpris, avec ce petit sentiment de légèreté qu’on n’a pas toujours dans la vie quotidienne. C’est ça, mon vrai bonheur sur scène.
Julie Louis Delage