OLIVIER LUBRANO DI CICCONE – Passion SF

4 juin à la Librairie Falba, Toulon – 10 juin à la Librairie Olbia, Hyères – 11 & 12 juin à Bulles en Seyne

Notre région est riche en dessinateurs et scénaristes de BD talentueux, comme nous avons une nouvelle fois eu le plaisir de le constater à la Fête du Livre d’Hyères. Olivier vient de sortir sa toute première BD, « La Cellule fantôme », où l’on suit Erik Cuervo, ex-mercenaire, dans un futur proche. Vous aurez l’occasion de le rencontrer en dédicaces prochainement.

 

Allez, fais-nous le pitch !

C’est une BD en deux tomes. C’est de la Science-fiction, un peu action, dans un esprit assez pulp. Ça se passe dans un futur pas si lointain, en 2115. On va suivre la première mission d’un ex-mercenaire engagé par un organisation mystérieuse, La Cellule Fantôme, pour neutraliser un kidnappeur et récupérer des technologies un peu sensibles. Au départ, ça ne devrait pas être une mission trop compliquée pour lui, mais ça va vite le dépasser et on va découvrir un côté plus mystique. Je suis en train de travailler sur le tome 2, et bien sûr, j’aimerais en faire un univers récurrent.

 

Qu’est ce qui t’a donné envie de te lancer dans la BD aujourd’hui ?
Je suis passionné par le dessin depuis toujours, et principalement par la BD. Elle m’a donné le goût de la lecture et de l’art en général. Ce fut Tintin, puis Astérix, les comics, puis les mangas. À dix-sept ans, j’ai participé à un atelier BD, animé par Didier Tarquin. C’était le début de « Lanfeust de Troy ». J’ai participé à cet atelier, toutes les semaines, pendant plusieurs années. Ça m’a permis de découvrir concrètement comment on faisait de la BD. De nombreux amis de l’époque, dont Olivier Dutheau ou Joachim Diaz, ont réussi à faire de la BD professionnellement. Moi, j’ai choisi de devenir professeur d’arts plastiques. Il y a quatre ans, j’ai eu l’idée de cette histoire, de cet univers, du dessin, du style. J’ai monté un dossier et j’ai fait le tour des maisons d’édition, et j’ai eu une réponse positive de Clair de Lune. 

 

Qu’est-ce qui t’attire dans cet univers-là en particulier ? 

La SF est un des genres que je préfère, en BD et en littérature. Elle permet de parler d’énormément de thèmes, de technologie, de problèmes sociaux, de mondes imaginaires… être dans un futur proche est une façon de développer sa créativité tout en gardant une base solide, un univers où les gens puissent se reconnaitre ; et d’mener aussi les côtés action et pulp. J’aime aussi les films et la littérature horrifiques, donc j’en ai mis quelques touches. 

 

Quelles sont tes influences ?

Pour le dessin, j’ai une influence Comics assez marquée, j’aime Geof Darrow, Franck Cho, Moebius bien sûr. Côté manga, j’aime beaucoup Otomo, dessinateur d’ « Akira », ou Shirow de « Ghost in The Shell ». Pour le scénario, j’aime beaucoup un américain, Warren Ellis ou Alan Moore en comics, ou Dick ou Reynolds en littérature.

 

Tu participes à diverses manifestations en ce moment ?

Oui, j’ai participé à la Fête du Livre d’Hyères qui fut un beau succès. Le 4 juin, j’aurai une séance de dédicaces à la Librairie Falba à Toulon, le 10 à Librairie Olbia à Hyères, et les 11 et 12 je serai à Bulles en Seyne. La BD vient de sortir récemment, mais j’ai des retours très sympas. J’ai été dans la sélection de Canal BD par exemple, et j’ai un retour positif des libraires. Ces festivals vont me permettre d’avoir les retours du public.

 

Que t’apporte ton métier de professeur d’arts plastiques dans ton art ?

Faire apprendre aux autres est aussi une façon d’apprendre soi-même, j’ai beaucoup progressé ainsi, en perspective par exemple. L’Histoire de l’art aussi permet d’avoir une vision différente de la création et de garder l’esprit ouvert. Être dessinateur dans la BD est une activité solitaire, on est sur sa planche à dessin, à la maison… Mon métier est donc aussi important pour la vie sociale.