Olivier Métay – Une harmonie entre tradition et innovation.
>>Les Soirées du Castellet, du 1er au 15 août
À l’aube de sa vingt-et-unième édition, le festival « Les Soirées du Castellet » continue de charmer mélomanes et curieux avec une programmation riche et variée. Olivier Métay, directeur artistique de l’événement, nous raconte l’histoire et les coulisses de ce festival qui transforme la place de l’hôtel de ville du Castellet en une scène musicale unique, mariant musique classique, jazz et musiques du monde dans un cadre acoustique exceptionnel.
Pouvez-vous nous parler de l’historique de ce festival ?
Cela fait vingt-et-un ans que ce festival a vu le jour grâce à François Gévaudan, un ancien adjoint à l’urbanisme passionné de musique et de cinéma. À l’origine, les concerts se tenaient dans l’église, mais la chaleur nous a poussés à les déplacer sur la place de l’hôtel de ville. Cette place en pierre, avec son acoustique naturelle, a été saluée par de nombreux musiciens. Après le décès de François il y a une dizaine d’années, sa femme Nicole a repris le festival, suivi de Thérèse Dumont qui en est maintenant la présidente. Aujourd’hui, nous organisons entre cinq et six concerts chaque été, généralement la première quinzaine d’août.
Comment avez-vous façonné la ligne artistique du festival ?
Nous avons commencé par des programmations de musique classique, parfois agrémentées de jazz, pour attirer un public large. Bien que notre festival soit étiqueté comme classique, nous incluons également du jazz et des musiques du monde pour séduire un public plus diversifié. Nous avons accueilli des pianistes renommés comme David Kadouch, Adam Laloum, Anne Queffélec et François Dumont, tous ayant laissé de merveilleux souvenirs. Nous aimons également inviter de jeunes artistes prometteurs, leur offrant une plateforme pour débuter ou poursuivre leur carrière.
Quel rôle joue le lieu dans le succès du festival ?
Les concerts se déroulent en extérieur, sur la place de l’hôtel de ville, formant un U en pierre. L’acoustique naturelle de cet espace est exceptionnelle, certains artistes, comme le Geister Duo, nous ont dit que c’était l’un des endroits avec la plus belle acoustique en extérieur où ils aient joué. Grâce à cette acoustique, nous n’avons souvent pas besoin de sonorisation, ce qui ajoute au charme et à l’authenticité des performances.
Pouvez-vous nous parler de la programmation de cette année ?
Nous avons une programmation éclectique avec un socle de musique classique. Parmi les moments forts :
• Le 1er août, nous accueillons une soirée jazz avec la chanteuse d’Europe de l’Est, Viktorija Gecyte, accompagnée de Mourad Benhammou à la batterie.
• Le 3 août, Caroline Sageman revient avec un programme de musique de chambre, avec Thomas Chedal Bornu à l’accordéon, allant de Bach à Piazzolla pour fêter ses quarante ans de carrière.
• Le 6 août, nous organisons une « Nuit du Piano » avec trois récitals de quarante-cinq minutes, mettant en avant Antonin Bonnet, Bella Schütz et Virgile Roche.
• Le 9 août, notre grand récital de piano avec Philippe Cassard.
• Le 12 août, le pianiste Nathanel Gouin se produira avec Raphaël Sévère à la clarinette
• Et nous clôturerons le festival en fanfare, au sens propre, le 15 août avec le sextet de Romain Leleu, une formation de grande notoriété qui attire beaucoup de monde.
Quelles sont les nouveautés et les projets pour le festival ?
Cette année, nous nous sommes associés à la société marseillaise Chopin et au concours international de piano Pierre Barbizet. Le lauréat du prix du public de ce concours sera invité au festival en 2025, contribuant ainsi à la promotion de jeunes artistes plébiscités par le public. Nous sommes fiers de cette initiative qui renforce notre engagement à découvrir et soutenir de nouveaux talents. Nous avons le soutien indéfectible de la mairie du Castellet et un public fidèle.
Fabrice Lo Piccolo