Spectacles vivants

Olivier Stephan – De drôles de poulpes à Toulon.

Drôles de Poulpes, du 12 au 15 avril à Toulon

En tant que comédien, Olivier a pu jouer sur divers festivals d’humour en France, dont il appréciait l’ambiance, et trouvait que cela manquait à l’offre toulonnaise. Ainsi est né le festival Drôles de Poulpes dont Cité des Arts est fier d’être partenaire de la première édition.

Ta programmation 2023 est placée sous le signe de la féminité…
Ce n’était pas une volonté de surfer sur une quelconque vague, mais ce sont des filles talentueuses, qui me font rire. J’ai participé à de nombreux plateaux, et on y retrouve peu de filles. Pour moi, il n’y a pas d’humour masculin ou féminin. Je me demande seulement si ça me fait rire. Céline Frances est de Lyon, elle revient avec son nouveau spectacle : « Répercussions ». C’est une boule d’énergie avec un vrai don pour les personnages. Elle joue une coach de vie, caricaturale, mais très bien amenée, ou encore sa patiente une Espagnole illuminée. Ses personnages vivent sur scène, c’est très truculent avec un côté pince-sans-rire. Elle est douée pour aller chercher le spectateur, et il ne faut surtout pas la brancher. Amaia est énergique aussi mais avec un côté burlesque, clown, un peu cartoon et beaucoup d’autodérision. Le spectacle s’appelle « Pièce unique », et son message est que tout le monde est une pièce unique, qu’il faut arrêter de se sous-estimer et que l’on peut faire ce dont on en a envie. Nous recevons aussi deux bretonnes, Jeanne et Gabrielle, qui réinventent le classique du clown blanc et de l’auguste. L’une est posée, bourgeoise, un peu vieille France, et l’autre plus trash, sans filtre. Elles sont directrices d’une agence d’enterrement mais ne sont pas organisées, leur agenda est une vraie passoire, ce qui amène des quiproquos et des situations gênantes. C’est cynique et grinçant, ça marche très bien pour elles. Et le samedi pour clore le festival nous recevons Les Zindés, la troupe d’impro résidente depuis plus de dix ans au Jamel Comedy Club. Ce sont des copains qui se connaissent sur le bout des doigts. Il y a trois improvisateurs et un MC qui va chercher des infos dans le public mais est aussi un perturbateur qui fait changer le spectacle en permanence. Ils font de très belles salles et on peut voir leurs vidéos sur Canal +.

Tu fais aussi la part belle aux artistes locaux…
Ils assureront les premières parties. Christophe Basclo vient de de Brignoles et commence à bien tourner, il a déjà joué deux fois à Avignon. Fabien Guyno fait des chansons à la guitare, très courtes très incisives, un peu comme Laura Laune. Et le samedi, nous aurons la troupe Impro2pro.

Comment s’est fait le choix des lieux ?
Les trois premières soirées se joueront au café-théâtre de la Porte d’Italie, en centre-ville. C’est un lieu convivial, avec une belle salle voûtée . Le Comedia pour le spectacle du samedi est un bon compromis, c’est une plus grande salle pour accueillir les Zindés, et c’est au Mourillon. Nous proposons à chaque spectacle une buvette avec petite restauration, en partenariat avec la Bière Mob.

Un mot sur le nom du festival ?
C’est un clin d’œil au festival de Strasbourg Drôles de Zèbres, sur lequel j’ai joué et que j’ai beaucoup aimé mais qui malheureusement n’existe plus à cause de la crise sanitaire. Mais j’ai choisi un animal plus représentatif de notre région ! Hélène Mailloux a réalisé l’affiche et c’est un petit bijou facilement déclinable. Autre élément représentatif de Toulon, le téléphérique : nous y serons le lundi de pâques, le 10 avril. Ils organisent une chasse aux œufs en haut du Faron, et nous proposerons quelques sessions d’impro dans la matinée. C’est une belle occasion de lancer le festival.
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Fabrice Lo Piccolo

Festival Drôles de Poulpes !