Olivier Swiatek, Flashing Teeth en ouverture du Pointu Festival !

Pointu Festival – 7 et 8 juillet – Ile du Gaou

 

Cette année, Vincent Lechat, le programmateur de l’Espace Malraux de Six-Fours nous a gâtés. Pour son festival au Gaou, « Le Pointu » , il nous a contocté un Line-Up de rêve. De The Oh Sees  à Sleaford Mods, en passant par Carpenter Brut et Suuns, et même les mythiques Godspeed you ! Black Emperor, les groupes sont tous des habitués des plus grands festivals d’Europe. Evidemment, la scène locale n’est pas oubliée, en la personne d’Olivier, ancien guitariste et chanteur d’un groupe de rock indé bien connu des toulonnais : « Mina May ». Cité des Arts, fidèle à sa mission de soutien de la création locale lui donne la parole.

 

Pourquoi avoir choisi de te lancer en solo ?

 

J’ai toujours eu un côté folk. De temps en temps, je me produisais seul avec ma guitare sous le nom de Flashing Teeth, j’avais besoin de reprendre la guitare folk. J’ai gardé ce nom-là sauf que musicalement, ce n’est plus du tout du folk. Depuis trois-quatre ans, je me suis mis à composer sur Ableton. Avant, j’aimais composer en partant de rythmiques, mais les morceaux maintenant sont plus synthétiques. Mais aujourd’hui, nous sommes un groupe, avec une guitare, une basse, une batterie et une personne aux claviers et machines. Martin, que j’ai rencontré au Rockorama il y a deux ans, est à la basse et un peu au clavier. Nous cherchions quelqu’un pour les claviers et les machines. Martin nous a proposé sa petite sœur Louise qui était en fac de musicologie et qui maintenant s’occupe des machines.

 

Vous jouez au Pointu cette année, avec un line-up de rêve, qu’allez-vous proposer ?

 

On ouvre le festival ! C’est notre première grosse scène dans un beau festival, nous sommes très contents d’y jouer. Le set sera un condensé de ce que l’on fait en ce moment : un rock un peu hybride, assez synthétique. Ce sera notre premier concert sans ordinateur, les machines remplacent entièrement le logiciel. Il y aura quand même quelques morceaux avec des séquences enregistrées, notamment des arpeggio impossibles à faire en live, mais la plupart des choses sont jouées.

 

Comment se passe une résidence Tandem ?

 

Il peut y avoir plusieurs buts. Nous, nous travaillons le son, les morceaux les détails, les textures, le son live. Martin est aussi ingéson, il vient de finir l’IMFP à Salon. Il nous guide.

 

Quelles sont tes influences ?

 

Elles sont multiples et variées, je me suis mis assez tôt à écouter de la musique des années 70 : Bowie, Brian Eno, Can, un groupe rock, mais assez psyché, Neil Young, les grands songwriters des 60s, Mc Cartney, Beach Boys, Phil Spector. J’écoute aussi beaucoup d’électro, de hip-hop, mais j’aime avant tout les songwriters qui font des choses hybrides, Beck dans les années 90-2000, Bowie, Radiohead, Dj Shadow… Récemment, j’ai découvert Bill Fay, un songwriter des années 70, assez inconnu, qui me fait penser un peu à Rodriguez, il est Lennon et Dylan, c’est très beau.

 

Comment composes-tu un morceau ?

 

Je prends assez rarement ma guitare. J’aime composer avec un clavier ou une rythmique. Ca peut partir d’un sample ou d’une batterie que je crée. Je peux poser du chant sur une rythmique. A l’époque de Mina May j’avais une MC 303 (la première groovebox ndlr), avec huit pistes rythmiques + huit pistes instrumentales. Je m’impose des contraintes aussi, pour ne pas aller trop loin dans l’accumulation de sons. C’est le cas au niveau du groupe aussi, nous sommes quatre et c’est très bien comme ça.