Paola Talevi – Un amour en commun : le cinéma.

Jury

Du 3 au 8 août
Molise Cinema Festival
Casacalenda – Italie

Chargée des relations internationales du Molise Cinema Festival, Paola Talevi est amoureuse du grand écran depuis son enfance. Aujourd’hui, elle se décrit elle-même comme un lien entre nous, les amoureux du bon cinéma, et ceux qui le font. Cette année, elle fait partie du jury du festival et nous délivre ses attentes.

Tu as toujours voulu travailler dans les métiers du cinéma ?
Je ne dirais pas que j’ai toujours voulu. C’est plutôt mon parcours personnel qui m’a menée vers ce métier. Mes premiers souvenirs de cinéma datent de l’âge de cinq ans. J’y suis allée avec mon papa, mais pas pour voir des dessins animés : ma première rencontre avec le grands écran fut un des premiers James Bond, « Bons Baisers de Russie ». Mais si je dois parler d’un coup de cœur, je dirais que ça pourrait bien être Sergio Leone, avec « Il était une fois dans l’Ouest » : de grandes images, des panoramiques, des émotions fortes. ça m’a marquée à vie.
Parle-moi du « Molise Cinéma Festival » …
J’ai connu le directeur quand j’ai travaillé comme interprète dans le secteur des relations internationales pour une grande institution italienne. Lors d’une discussion, il m’a dit qu’il dirigeait ce festival. Après que j’aie arrêté de travailler dans cette institution, il m’a proposé de travailler avec eux. étant dans le secteur des relations internationales, je me vois comme un intermédiaire entre ceux qui font du cinéma et ceux qui le regardent et surtout ne savent pas où en trouver du bon. Ce festival a été créé après le très important tremblement de terre de 2003 dans le Sud de l’Italie, dans la région de Molise, qui a fait disparaître une école entière avec les enfants à l’intérieur. Ce fut une des façons d’exorciser ce drame. Une deuxième raison était l’essai de relancer le cinéma dans la région. À Molise, il n’y a que trois ou quatre cinémas, pour trois cent mille habitants. C’est peu. On fait six jours de festival et à la fin, on fait un tour dans la région, on amène un grand écran en plein air dans les autres villages où l’on projette des longs et des courts-métrages, pour les faire vivre un peu plus.
Comment as-tu découvert le Festival « Cinéma en Liberté » ?
En octobre 2020, Alix Ferraris a organisé son festival Arte Mare à Bastia en présentiel pendant lequel j’ai rencontré Lisa Fardelli qui représentait « Cinéma en Liberté ». Chacun d’entre nous a pu présenter son festival et j’ai trouvé très intéressant le discours de Lisa. De plus, le film vainqueur de l’édition 2020 à Toulon avait aussi remporté le festival de Molise. Nous avions donc une vision similaire. Après le festival d’Alix, elle m’a proposé de faire partie du jury, et j’ai biens sûr accepté.
Quelles sont tes attentes par rapport à la sélection de films de cette année ?
J’aime bien les surprises, donc je vais me laisser surprendre. Pour moi c’est une expérience intéressante puisqu’il s’agit d’un jury international, je vais donc me retrouver avec des gens très différents de moi, avec des façons de voir très diverses, mais avec un amour en commun, celui du cinéma.

Juillet 2021