Patrice Laisney, Une saison consacrée au Cirque

Saison 2019 – Pôle Jeune Public – Le Revest-Les-Eaux

 

Voilà maintenant quinze ans que Patrice Laisney a créé le Pôle Jeune Public au Revest-Les Eaux. Au fil des années la structure a fortement évolué, et s’est depuis quelques temps diversifiée en proposant une saison de cirque, très active, avec notamment un festival autour du clown.

 

Comment est né le Pôle Jeune Public, qui programme aujourd’hui également la saison Cirque Méditérannée ?
Au départ, c’était un projet axé sur le jeune public basé au Revest, mais avec l’attente que le projet rayonne sur l’agglomération. Nous nous sommes donc décentralisés, dans les crèches, les écoles, les parcs. Nous avons fait de la diffusion, puis de l’accueil en résidence. Nos spectacles jeune public vont de la crèche à l’adolescence. Au départ, nous n’avions pas de statut particulier, puis nous sommes devenus Scène Conventionnée pour l’Enfance et la Jeunesse, un label ministériel avec une reconnaissance nationale. Nous avons alors développé l’accueil de spectacles de cirque. Puis est venue la création de notre festival «Clown’s not dead». Ici les clowns sont très peu présents. Cela m’intéressait d’en montrer : le clown dérange, il nous confronte aux incohérences du monde. Nous sommes alors devenus Scène Conventionnée pour l’Enfance, la Jeunesse, et les Arts du Cirque. Quand le festival européen de cirque s’est arrêté, nous avons eu l’idée de créer la Saison Cirque Méditerranée.

Quel bilan dresses-tu de cette troisième édition de Clown’s not dead ?
Nous avons fait complet sur quasiment tous les spectacles. Nous avons eu deux projections, des performances… Tout au long du festival Barbak & Gougoutte (réalisateurs de courts-métrages ndlr) faisaient des interviews clandestines. Lors de la soirée d’ouverture, nous avons eu une belle conférence sur le clown. Le festival est renouvelé pour l’année prochaine !

C’est peu commun d’avoir une saison Cirque…
Aucun autre opérateur dans le Grand Sud ne fait une saison de septembre à juin. Nous proposons des formes de cirque très diverses : traditionnelles ou contemporaines. Par contre, nous ne pouvions pas assurer une programmation annuelle seuls, nous avons donc trouvé des partenariats avec différents opérateurs, dont Châteauvallon Scène Nationale, et le Liberté Scène Nationale.

Votre fin de saison est chargée !
En ce moment nous participons fortement à la Biennale Internationale des Arts du Cirque. Nous avons un rassemblement de spectacles sur un mois, comme une antenne du festival ici, le public n’a pas besoin d’aller à Marseille. Nous allons au Liberté, à la Croisée des Arts à Saint Maximin. Nous collaborons pour la première fois avec la Villa Tamaris sur «Hold-On», une expérience de trapèze immersive en réalité virtuelle. Puis mon coup de cœur «Les Princesses» à La Seyne. On rentre dans une tour gradin, le public est proche des artistes. C’est un univers visuel très baroque mais moderne. Après cela, au Revest pour la Saint-Valentin, nous avons une belle soirée de trois heures : «Un amour, deux spectacles», autour du porté acrobatique. «Knot» est un duo avec un rapport à l’art et à l’artiste. «Reflet dans un œil d’homme», que l’on représentera le lendemain également, est un trio de la compagnie XY, incroyable techniquement, sur les rapports homme-femme. Le 9 mars, nous donnons «Speakeasy», par la compagnie The Rat Pack, et le 26 avril «Fractales», de la Compagnie Libertivore, des régionaux, que l’on a déjà accueillis et soutenus. Le grand événement de la fin de saison est sans conteste les dix ans de la Compagnie Inextrémiste. Ils invitent tous leurs amis pour cinq soirées du 9 au 18 mai aux Chapiteaux de la Mer à La Seyne, avec une centaine d’artistes. Pour finir, nous avons le 2 juin, «Sabordage» et «Monsieur O», à La Valette, en extérieur, puis le mentaliste Raoul Lambert, le 6 juin.

 

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