
Patrik Cottet-Moine – L’humour sous toutes ses formes à l’équinoxe du Rire.
Equinoxe du rire, le 10 avril à l’Espace des Arts
On ne présente plus Patrik Cottet-Moine et son groupe déjanté les Zabloks. Sarah a fait appel au célèbre mime pour présenter et participer à la première édition de l’équinoxe du rire. Patrik nous en dit plus.
Patrik, comment as-tu rejoint cette première édition de l’équinoxe du Rire ?
C’est Sarah qui m’a contacté, elle m’a présenté le projet et j’ai tout de suite trouvé l’idée intéressante. Elle m’a proposé de présenter les stand-uppers de la soirée et j’ai pensé le faire en mime, pourquoi pas ! J’en profiterai aussi pour jouer quelques sketches. Aujourd’hui, il y a une véritable vague dans l’humour, avec des milliers de jeunes artistes qui tentent leur chance. Le stand-up se multiplie partout, souvent dans des bars avec un simple micro, comme aux États-Unis dans les années 70. En réalité, le stand-up a toujours existé, Bedos en faisait déjà ! Ce ne sera pas qu’une soirée stand-up, il y aura aussi des formes d’humour plus clownesques et poétiques. Par exemple, Thomas Astegiano apportera une touche plus poétique et on pourra découvrir un trio clownesque composé de Manon Flores, Apolline Guy et Marie Pape, ou encore l’univers de Louis-Emmanuel Blanc. Côté stand-up, nous aurons quatre artistes : My-T, Flo la Zèbre, Samy Mejri et Beacrizzz. De mon côté, je proposerai certains de mes sketches phares, comme celui avec la moto… et son phare ! J’en jouerai deux ou trois, en essayant de surprendre et de faire rire autrement. Le cadre est différent : c’est une vraie scène de théâtre, pas un bar.
Pourquoi avoir choisi le mime comme mode d’expression ?
Tout a commencé en 1988. À l’époque, je faisais de la musique, mais j’ai vite compris que je chantais mal… alors j’ai préféré faire le clown ! Je me suis inspiré d’univers visuels : Chaplin, Tati… J’adorais les histoires sans paroles. Un jour, j’ai testé un sketch en public et j’ai vu que les gens riaient aux éclats. Depuis, cela fait plus de vingt-cinq ans que je fais ce métier. Un jour, Roland Magdane m’a conseillé de toujours chercher à me différencier. Aujourd’hui, avec tous les stand-uppers, mon travail de mime se distingue naturellement. On peut toujours marquer les esprits avec un talent unique, si tu es guitariste ou ventriloque par exemple !
Tu as aussi un groupe, les Zabloks. Peux-tu nous en dire plus ?
Oui, entre mes spectacles, j’ai fondé les Zabloks. On a fêté nos trente-et-un ans d’existence sur la scène du Théâtre Galli devant cinq-cent personnes ! C’est une aventure incroyable. Nous sommes passés de quatre à sept musiciens, avec deux choristes complètement déjantées. Nous allons bientôt sortir un nouvel album avec seize titres, dont quatre interludes un peu barrés. On l’a vraiment conçu ensemble, et il sortira le 17 août à Cuers, ce qui est symbolique, car c’est aussi la date de la libération de la ville.
Quels sont tes prochains projets ?
Je jouerai en solo le 15 mars à Puget-Ville, salle Jean Latour. Et bien sûr, cette date avec les Zabloks le 17 août à Cuers, avec un show mis en scène, plein de costumes, de strass et de paillettes, un vrai spectacle à la Broadway ! Enfin, je serai aussi à Avignon avec mon deuxième spectacle, « Chez Lui », toujours produit par Oregon Productions. Cette fois, il y a un vrai fil conducteur, plus poétique et touchant. J’ai travaillé ce projet avec Michel Courtemanche. Et je continue à explorer le « mime bruyant », avec des bruitages et une gestuelle qui racontent autant que les mots !
Fabrice Lo Piccolo