Patrik Cottet-Moine – Vivre avec humour.

Humour

Les Zabloks – 21 août
Montfort-sur-Argens
En solo -Tournée Route 83 – Eté 21
Var

Mime, chanteur, clown, humoriste… Difficile de saisir et d’enfermer Patrik Cottet-Moine dans des cases et ce n’est pas qu’à cause de sa grande taille… Ce qui est sûr, c’est que, seul ou avec son groupe, les Zabloks, la joie est toujours au cœur de son travail, tout comme ce grain de folie qu’il insuffle dans tout ce qu’il fait ! 

Comment en vient-on à mettre l’humour au cœur de son travail ?

J’aime la vie, le soleil, les choses joyeuses ! [rire] C’est vrai qu’en cette période difficile, l’humour prend toute sa place. Je pense que c’est un style au même titre que le rock ou la pop… et c’est le mien. Mais comment se rend-on compte que l’on est drôle et que l’on peut en faire son métier ? Très tôt, je pense. Lorsque tu es le clown de ta classe, que les regards se braquent sur toi et que tu provoques le rire chez tes camarades… tu commences à te douter de quelque chose. Et c’est très plaisant de faire rire les autres, alors j’ai continué. Entre temps, je suis passé par l’armée, je me suis engagé dans la Marine à Toulon et là encore je faisais rire tout le monde. C’est même à cause de ça que je me suis fait renvoyer, mais juste avant de partir, le commandant qui m’a viré m’a quand même dit « je pense que vous avez quelque chose à faire dans le spectacle ». Ce fut le déclic et je me suis lancé dans le spectacle et l’humour.

Comment sont nés les Zabloks ?

D’une rencontre avec Pierre-Jean Scavino et d’une volonté de faire des chansons. Au départ, nous avons un peu bricolé, tels deux artisans. Puis nous avons trouvé des musiciens et c’était parti : le premier spectacle a été écrit et créé à Paris, au Caf’ Conc’. Et ça fait trente ans que ça dure ! Nous avons fait des dizaines et des dizaines de chansons, d’albums, de clips. D’ailleurs, nous venons de sortir notre dernier clip « La doudoune à boudins », un titre de saison ! [rire]. On a observé ce drôle de phénomène et on a eu envie d’écrire dessus. C’est un peu ça finalement, l’essence des Zabloks : on observe et on écrit, on développe des sujets triviaux auxquels d’autres n’auraient pas forcément pensé ! Des chansons sur la bricole, la danse, les cafards dans ma cuisine, les piscines hors-sols … On va bientôt faire chanter une biscotte par exemple, après qu’un fan m’ait reconnu et m’ait lancé : « ah, mais je te reconnais, tu es la biscotte ! ». Bon, il s’est trompé, il a confondu avec mon personnage du gant de toilette, mais parler de biscotte, quelle bonne idée ! [rire] Bref, c’est l’humour de la vie, qui est un peu universel. « L’Estagnol », par exemple, n’est pas qu’une une chanson sur une jolie plage. Elle raconte ce pèlerinage que l’on y fait, quand on y retourne enfin, après y être allés pendant toute notre enfance et le choc que l’on vit à ce moment-là.

Quels sont tes projets ? 

Avant tout, sortir le nouveau spectacle des Zabloks ! En solo, j’ai mon spectacle de mime, avec lequel je ferai la tournée « Route 83 » cet été, montée par Michel Mitran, un ancien de Var-Matin. Chaque année, un humoriste et un artiste de variété, cet  été Sébastien El Chato, se produisent dans tout le Var. Il y a également un concours de chant amateur ! Nous allons faire une vingtaine de dates tout l’été.

Comment se renouvelle-t-on quand on est mime ?

Mon premier spectacle a été facile, j’avais quelque chose en moi qui devait sortir. Le deuxième a été plus difficile. Comme pour les humoristes, le second spectacle est toujours plus compliqué à écrire. Je me suis donc fait aider par Michel Courtemanche, un artiste de mime-bruitage et par un metteur en scène belge. Ils m’ont aidé à me renouveler, bien que le travail personnel reste très important.

Juin 2021