Polychronies – Florent Fabre : la percussion dans tous ses états.

Traversées par l’ensemble toulonnais, vingt-cinq années de recherche, de découvertes, de participation active à la vie musicale du XXe et du XXIe siècles jalonnent une aventure humaine et artistique passionnante.

Comment définiriez-vous votre ensemble ?
Un quart de siècle d’existence a permis d’affirmer la triple vocation de Polychronies :
– Proposer des concerts construits autour de la percussion et faire connaître dans la région Sud des œuvres de répertoire jusqu’alors inconnues (Xénakis, Bartok, Ohana, Reich, Takemitsu, Corea, Zappa…)
– Participer activement à la vie musicale en passant de très nombreuses commandes à des compositeurs français et étrangers

– Présenter des spectacles en développant la transversalité des expressions artistiques, théâtre, danse, vidéo, bande dessinée, arts numériques, et en accueillant régulièrement danseurs, chanteurs et comédiens. Il est important de souligner que tous les concerts et spectacles sont accompagnés d’opérations de médiation. Cette activité et la qualité reconnue de nos productions, ont permis d’engager des partenariats avec les principales institutions culturelles implantées dans la région et d’engager des collaborations avec des compositeurs (Jean-Marie Machado, Kanako Abe), des scénaristes (Jacques Séréna, Joël Jouanneau), des metteurs en scène (Yoshi Oïda, Jean-Claude Berutti), des danseurs et chorégraphes (Kaori Ito, Éric Oberdorff), des chanteurs (Dominique Visse) et avec des institutions prestigieuses, en France et à l’étranger (opéras de Reims et de Lille, Centres nationaux de création, Scène nationale Châteauvallon-Liberté, Festival d’Île-de-France, Maison de la culture du Japon, musée Guimet, NCPA de Pékin, conservatoire de Sydney, université de Brisbane).

Quels sont les principaux spectacles que vous proposez en ce moment ?
Plusieurs concerts de percussions présentant un panorama de la production contemporaine : pays de la Méditerranée, Japon, États-Unis. De façon à mettre en relief les esthétiques, une œuvre décalée par rapport à la thématique retenue est souvent introduite dans le programme. « Designed for all », composé d’œuvres spectaculaires et faciles d’accès. « Le Fils abandonné », sur une musique de Kanako Abe et un texte de Jacques Keriguy. Interprété par l’ensemble de percussions, un récitant et un chœur, ce récit musical scénarisé destiné à tous les publics, notamment aux scolaires, est conçu comme une introduction à « La supercherie dévoilée », récit musical en cours d’élaboration.

Quels sont les projets de l’ensemble ?
Un récit musical, « La supercherie dévoilée », qui traite d’un épisode historique situé au Japon en 1633, pendant la première étape de ce que l’on nommera par la suite mondialisation. Un jésuite est supplicié. S’il apostasie, il est sauvé ; sinon il meurt dans d’atroces souffrances. Terrible dilemme : la fidélité à la foi et la mort ou le renoncement et la vie. Ce récit musical, dont la co mposition musicale est confiée à Kanako Abe et le texte à Jacques Keriguy, pose des problèmes très actuels : tolérance, acceptation ou refus de religions reposant sur des dogmes différents, découverte de l’autre. Sur scène, les percussions seront rejointes par un récitant et un ensemble vocal de la région dont l’action s’inscrit dans la même ligne que la nôtre. Un concert hommage aux Percussions de Strasbourg originels avec lesquels nous sommes intimement liés. Un récit musical partagé avec Bruno Letort sur un texte de Benoît Peeters et des images de François Schuiten. « Les murmures de l’ombre / L’amour dépeuplé », deux monodrames sur une musique de Kazuko Narita.

 

Programme : 

« Musique de tables » de Thierry de Mey
Musique de tables se situe en dehors du concert de musiciens stricto sensu ; point de rencontre avec la danse, le geste importe autant que le son, l’aspect visuel et chorégraphique est en parfait équilibre avec le sonore.

« Cinabres » d’Aïko Myiamoto, commande de
Polychronies
Source de longévité mais aussi hautement toxique. Couleur du sang et de l’encre des laques japonaises. Tous les sens de ce mot se retrouvent dans la pièce mêlant énergie, passion et sérénité.

Distribution : 

Florent Fabre,
percussions
et direction artistique
Bernard Boellinger,
Bernard Pereira,
Mathieu Schaefer,
percussions

 

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