Poupa Claudio – A l’inspiration

>> Samedi 4 novembre à 20h30 au Six n’étoiles à Six-Fours.

Poupa Claudio, guitariste chanteur et auteur-compositeur autodidacte du groupe de blues Po’ Boys, est un passionné de musique et un collectionneur de vinyles devant l’éternel. Le public français le connaît mieux pour sa période reggae, notamment pour son hit « écoute le conseil » sorti chez Island Records. Mais c’est un passionné de blues depuis toujours et pour sa première participation au FiMé, c’est seul, accompagné de sa guitare, qu’il vous fera vibrer.

Type de musique
Blues, country, folk.

Spécialité
Le Finger Picking, je joue essentiellement aux doigts.

Souvenir de ciné-concert
C’était à Memphis, je me promenais dans la rue principale et un bluesman donnait un concert. Il avait sa guitare électrique et s’accompagnait à la batterie avec ses pieds. Il jouait du Delta Blues, ma musique préférée. À la pause, je suis allé le voir, et nous avons parlé technique, notamment de l’accordage de sa guitare. Il a remarqué que je connaissais le blues et m’a demandé si je jouais. Je lui ai répondu que oui, et il m’a tendu sa guitare. Il m’a laissé jouer trois ou quatre morceaux, c’était la première fois que je jouais aux États-Unis. Nous nous sommes depuis revus plusieurs fois et à chaque fois, il m’a permis de jouer.

Poupa, parle-nous de ton amour pour le blues…
Ça a commencé très tôt, dès que je me suis mis à la guitare au début des années 70. J’ai étudié la musique et c’est le blues et le folk que j’aimais le plus, pas la chanson française. Et j’ai été influencé par l’invasion anglaise. J’écoutais tous ces artistes blancs dans les années 60 qui jouaient du blues après l’avoir découvert aux États-Unis, les Yardbirds (le premier groupe d’Eric Clapton), les Animals, John Mayall, etc. En regardant les pochettes des disques, j’ai pu découvrir les vrais auteurs et je suis allé rechercher les originaux. J’ai donc toujours joué du blues, et après ma période reggae, je m’y suis mis complètement. Je vais régulièrement aux États-Unis, à Memphis, dans le Mississippi. Cet été, j’y suis resté un mois et j’y ai donné trois concerts. J’ai aussi sorti un album avec les Po’ Boys et réalisé un clip. J’ai donné de belles prestations, notamment des premières parties d’artistes importants, grâce à Tandem. Récemment, j’ai joué dans un festival de blues dans la Loire. Je fais ça par passion, ce n’est pas mon travail. Je peux donc me permettre de ne pas jouer si je n’en ai pas envie, mais surtout de choisir les endroits où je joue. Par exemple, je jouerai le 13 octobre au Club 27 à Marseille, une salle jazz et blues et le 14 octobre à Solliès-Toucas avec les Po’ Boys.

Que penses-tu de ce nouvel exercice pour toi, le ciné-concert ?
C’est une belle expérience. C’est un vrai défi de jouer pendant le film. Ça va être très improvisé, selon mon humeur : des ballades, du folk, du blues, de la country instrumentale. J’ai déjà eu une expérience, en faisant la première partie lors d’une projection de « Paris-Texas », mais je n’ai pas joué pendant le film. Ce sera la première fois. Il faudra trouver les notes justes pour être en harmonie avec l’action et les acteurs. Je suis en train de me plonger dedans.

Qu’as-tu pensé du film « Cœur fidèle » ?
C’est un film muet des années 30, une histoire d’amour. L’action se passe sur le port de Marseille. L’actrice principale y est serveuse dans un bar. Elle s’éprend d’un homme de bonne famille qui veut la faire quitter ce travail, mais un souteneur essaie de la retenir. Pour l’instant, j’ai travaillé sur la vitesse des images, j’ai identifié les moments romantiques, les moments plus violents… C’est un défi car ce n’est pas un film en rapport avec la musique que je joue. Les gens seront surpris d’entendre ce type de bande son sur ce film. Je pense m’inspirer de Neil Young. Luc Benito m’a aussi conseillé de m’inspirer de la bande originale de « Dead Man » de Jim Jarmusch avec Johnny Depp.

Tu improviseras donc le jour du concert ?
Pas totalement. Je vais créer des thèmes qui pourront revenir dans le film, dans les moments romantiques par exemple. Mais je n’aurai pas de grille d’accords, je jouerai vraiment en fonction de mon humeur. Je pourrai jouer une suite d’accords, broder dessus, revenir. C’est un exercice que je fais souvent, chez moi, pour composer : je joue, je garde un thème intéressant, puis je mets des paroles dessus.
Fabrice Lo Piccolo

 

CŒUR FIDÈLE

DE JEAN EPSTEIN (1923)

Film muet – France – N&B – 87 min.
Avec Léon Mathot, Gin Manès, Edmond Van Daële.

Jean, honnête docker du port de Marseille aime Marie, une enfant abandonnée. Mais les parents adoptifs de cette dernière, êtres méprisants, lui préfèrent un autre mari, Petit-Paul, un mauvais garçon aux manières teigneuses, que Marie n’aime pas mais dont les relations séduisent les parents de la belle.

En savoir +