Radio Elvis – Trois garçons dans le vent.
11.10 – Rade Side – Oméga Live, Toulon
Leur premier album « Les conquêtes » avait été très remarqué, avec, notamment, une victoire de la musique. Déjà Tandem les avait programmés lors de son festival « Faveurs de Printemps ». Dans leurs second album « Ces garçons-là », ils livrent des chansons très intimistes, réussissant le tour de force de mêler la poésie de la langue française à la pop et au rock de leurs influences assumées : Arcade Fire, Talking Heads ou Les Stones.
Le deuxième album est toujours très attendu, c’est une pression supplémentaire ?
On avait surtout très envie de le faire. Après le premier album, on a fait une très longue tournée. Et on a eu cette victoire de la musique en 2017. Ça nous a donné confiance en nous, en notre travail, en notre public aussi. On a donc sorti cet album sans pression. Qu’est-ce qu’a changé pour vous cette victoire de la musique d’ailleurs ? Ça n’a pas changé nos vies. Ça nous a apporté une sorte de validation du travail que l’on était en train de faire.
Qu’est-ce qui vous a donné l’envie de faire de la musique ?
Personnellement, c’est mon frère qui écoutait beaucoup de musique : Led Zep, Depeche Mode, ou Goldman. A l’adolescence, quand le moment est venu de faire des choix personnels, j’ai eu cette envie.
Pourquoi le choix du français pour vos textes?
C’est Pierre qui fait les textes, et il n’écrit qu’en français. C’est la langue dans laquelle il aime écrire. Je crois qu’il faut plutôt demander aux autres pourquoi ils chantent en anglais.
Comment composez-vous ?
Chacun écoute beaucoup de musique. Pierre a des textes dans sa besace. On se retrouve en studio, ou à la campagne, pendant quatre ou cinq jours. Et on rapporte tous des bouts de quelque chose. Ça se fait naturellement, et on compose toujours tous les trois. Pierre écrit les textes. Il lit, se cultive, écoute les actualités, relie tout cela à ses propres expériences… Côté musique, inconsciemment, on fait la synthèse, de ce que l’on a entendu, de ce que l’on avait déjà intégré. Mais nous avons cette volonté de sonner actuel, on ne cherche pas à avoir le son des Beatles… On écoute beaucoup de groupes actuels. C’est aussi pour cela que nous avons fait appel à Pierrick Devin, qui a aussi produit du rap, comme les disques de Lomepal. On souhaitait travailler avec quelqu’un qui avait une vision traditionnelle rock, mais aussi plus synthétique.
Comment va se passer le concert de Six-Fours ?
Comme les autres ! A partir du moment qu’il y a du public qui vient nous écouter, on aime partager notre musique avec eux, les faire vibrer. On est clairement dans le partage. C’est sur scène que l’on est devenu un groupe de rock, et c’est en faisant des concerts qu’on s’est aperçu qu’on était un vrai groupe. On parle aux gens, on voit leurs yeux, ce qu’ils ressentent… Ce sont des moments uniques.