Raspigaous – Une nouvelle ère.
08.02 Salle Polyvalente – Néoules
On ne vous présente plus Raspigaous, ce groupe emblématique de la scène du reggae Français. En 1999 ils sortaient leur premier album « chaud time ». Après avoir fait vibrer la France entière avec leurs morceaux, ils débarquent vingt ans après avec une vague de fraicheur pour leur nouvel album « Nouvel R ». Lionel Achenza dit « Léo » n’a toujours pas sa langue dans sa poche quand il s’agit de chanter.
Le nom de votre nouvel album est «Nouvel R», que signifie le R ?
Le R avant toutes choses, c’est Raspigaous évidemment. On souligne surtout la nouvelle aire, le nouveau groupe. C’est un jeu de mot autour du renouveau en général, le nouveau logo et le nouvel album.
Cet album sort vingt ans après le premier, comment vous sentez-vous ?
J’aurais tendance à dire qu’on est différent sans l’être. Au-delà de tout ce qui évolue dans une vie, on prend du recul, nos idées changent. La musique, qu’on travaille année après année s’affine, on devient meilleur en quelque sorte. Le temps passe et en même temps, on reste toujours là à faire du ska, du reggae, tout ce que l’on aime : on a évolué, en gardant l’idée de base qui nous anime depuis toujours.
Votre formation a souvent changé, comment garder l’identité de Raspigaous ?
L’identité de Raspigaous est préservée essentiellement par ma position de parolier et compositeur du groupe, et ce depuis sa création. Mais les musiciens qui ont joué dans le groupe ont tous amené leur pierre à l’édifice, ont participé aux compositions et ont fait vivre l’esprit « Raspi ». Je suis à la base de l’identité du groupe et au fil des années, j’ai appris à respecter des façons de composer, à connaître les limites afin de garder un style propre au groupe. C’est réfléchi sans l’être vraiment, petit à petit, ça devient naturel.
Vous êtes resté très engagés dans vos titres, cela vous tient à cœur ?
Quand on l’est on doit l’être tout le temps. C’est quelque chose qui ne peut pas changer. Même si avec le temps on essaie de dire les choses différemment, d’être moins frontal. Raspigaous c’est ça, on parle du peuple, de la vie de tous les jours, de nous, des gens, de ce qui nous entoure, de ce qu’on vit.
Comment vous avez décidé de sortir un nouvel album ?
Cela fait huit ans que je suis avec l’équipe actuelle, c’est la plus stable dans l’histoire de Raspigaous. Cela faisait un moment qu’on tournait avec les mêmes morceaux. Chaque membre a aussi des projets à côté. J’ai composé l’album dans mon coin jusqu’à ce que le projet soit prêt. Je suis alors allé voir Rastyron qui a le studio et a produit l’album. Il l’a écouté et ça lui a plu.
Le fait que cet album sorte vingt ans après, c’est voulu ?
Non, en réalité, ça fait maintenant vingt-trois ans qu’on joue. C’était surtout l’envie de sortir un album avec de la fraîcheur, de revenir avec des morceaux d’actualité, et de repartir sur la route avec de nouveaux morceaux à jouer. Bien évidemment on continuera à jouer les titres qui ont fait notre succès, à donner de la beauté au public. Notre public aura toujours envie d’entendre les anciens morceaux, il ne faut jamais les oublier. Mais là, on pourra découvrir et redécouvrir Raspigaous en même temps.