Rêve Lune – Le « Funambule », sur mon Fil.
Hors-série Tisot 2023 – Funambule – Le 9 mai au Centre Culturel Tisot – La Seyne-Sur-Mer
“Funambule” aborde le thème actuel de la garde alternée entre deux parents séparés, l’histoire est racontée à hauteur d’enfant : un fil tendu entre deux nouvelles vies, un fil tendu entre deux maisons. Rêve Lune Cie nous offre une expérience musicale et intime dans laquelle beaucoup d’enfants et familles se reconnaîtront. Nous avons rencontré Roseline Dauban, directrice de la compagnie Rêve Lune.
Vous êtes une compagnie de spectacle vivant pour les jeunes et les familles. Pourquoi avoir choisi d’adapter « Sur mon fil » ?
C’est vrai que notre compagnie fait beaucoup d’adaptations d’album jeunesse et crée surtout ses spectacles pour les jeunes publics, mais on ne fait pas que ça. On a choisi cet album parce que la thématique de la garde alternée nous semblait d’actualité, nous faisons beaucoup d’interventions en milieu scolaire et nous rencontrons un enfant sur trois vivant cette situation. A chaque fois que nous cherchons une nouvelle idée de spectacle, j’aime me plonger dans des albums, et l’écriture de Séverine Vidal m’a tout de suite plu. C’est mon coup de cœur, et c’est généralement comme ça que ça se passe.
Quelle est la place de la musique dans votre pièce?
La musique a une place importante dans la mesure où les trois personnes qui sont sur scène sont à la fois tous comédiens et musiciens. Pour nous, c’est un peu une première car nous jouons avec notre fille, Anna qui est harpiste : la harpe celtique va nourrir le spectacle intégralement. Anna incarnera l’enfant ainsi que la marionnette, elle prendra la parole et racontera cette histoire-là. La harpe aura pour rôle de traduire les émotions de l’enfant mais la musique traduit tout ce qui est parfois difficile à dire avec des mots : les angoisses, les inquiétudes et le désir de solitude par rapport à cette situation qui n’est jamais facile à vivre. Il y a donc la harpe, la guitare, le trombone et le ukulélé. La musique interrompt parfois le spectacle et parfois elle s’intègre parfaitement pour l’agrémenter. Elle détient plusieurs rôles.
Quel est l’apport de la marionnette dans cette pièce ?
La marionnette est présente sous plusieurs formes. Il y en a trois grandes faites en tissu et en mousse que l’on a commandées à une marionnettiste, Catherine Kremer de la Compagnie Coatimundi. Mais on voit aussi des personnages en marionnette papier, car à des moments Anna joue avec les silhouettes des marionnettes en créant des illusions. Il y a plusieurs niveaux de récits et jeux. Parfois la marionnette est l’enfant et le père est incarné par le comédien, parfois c’est le contraire, les parents deviennent marionnettes et non l’enfant. Il y a une diversité de tailles et d’aspects. Nous sommes toujours visibles par le spectateur d’ailleurs mais les enfants comprennent assez vite et cela ne pose pas problème de savoir que le personnage change d’apparence.
Comment se déroulent vos ateliers ?
Nous sommes en train de faire des ateliers par rapport à un autre spectacle, c’est dans le cadre du financement Cités Éducatives à La Seyne, on travaille en plusieurs séances avec toutes les classes de l’école Jean-Baptiste Martini et avec des écoles élémentaires de la cité. En général, quand nous faisons ce travail-là on présente le spectacle aux enfants et aux enseignants de l’école puis on élabore des ateliers avec chaque classe. Pour ce projet-là, on travaille une demi-journée par classe, ils apprennent à chanter, à découvrir leur corps et leur voix. C’est assez court, deux heures. Au départ, on voit des enfants qui n’osent pas mais qui finissent par aimer l’activité. On va aussi avoir prochainement un projet avec des maternelles, à partir de février. Ils vont travailler en six séances autour du théâtre d’ombre. En général nous intervenons en collaboration avec les écoles, nous nous adaptons à leurs demandes et besoins, tout en respectant les disponibilités de chacun.
Lilas Leca
Télécharger notre magazine : Hors série Tisot 2023