RICARDO VASQUEZ – Une programmation estivale résonnante
Directeur des affaires culturelles au Conseil départemental du Var, Ricardo Vazquez nous détaille les temps forts qui rythmeront l’été sur le territoire.
Depuis 2016, le Département du Var organise tous les étés Les voix départementales, soit 15 concerts gratuits sur 15 lieux. Comment choisissez-vous les musiciens ?
En effet, le département organise depuis plusieurs années dans les communes du Var des concerts dont la voix est le thème central, d’où le titre de la tournée départementale. Dans un premier temps, nous avons proposé des concerts de voix classiques puis, depuis deux ans, le département s’est orienté vers des propositions de musiques actuelles. Les artistes programmés portent une attention particulière à la place de la voix dans leurs productions musicales, car il s’agit toujours de valoriser cet instrument unique qu’est la voix humaine. Chacune des quinze communes reçoit un groupe différent, ce qui permet de proposer un festival itinérant dans le département.
Cet été, du 2 juillet au 28 août, on peut aussi découvrir la nouvelle exposition du Muséum Départemental : Du sable à la vie. En quoi consiste-t-elle ?
Le muséum départemental du Var a souhaité organiser à partir du premier juillet une exposition dans le jardin du Las dans lequel se trouve le muséum, concernant l’adaptation de la nature à l’aridité. Il s’agit de montrer, à travers l’exemple du désert de Namibie comment, face à la progression de la désertification, la nature s’adapte. Maxime Briola est un photographe naturaliste très connu qui a effectué des travaux sur plusieurs thèmes liés à la nature. Plusieurs grands panneaux disséminés dans le jardin du Las permettront ainsi aux visiteurs de se familiariser avec les réponses que la nature peut produire face à des situations difficiles. Une programmation de conférences et événements, ainsi que des médiations accompagnent bien sur cette exposition extérieure.
Nous pourrons encore profiter de l’exposition de la photographe et violoniste Barbara Luisi “La rose et l’olivier” jusqu’au 1er Octobre à L’Abbaye de La Celle. Est-ce un enjeu pour le Département de créer du lien entre la musique, les arts plastiques et l’architecture ?
Cette photographe propose, à l’abbaye de La Celle, monument classé du XIIIe siècle, une exposition qui interroge les différentes dimensions du temps de vie. Celle d’une abbaye, celle d’oliviers, plusieurs fois centenaires et celle des humains, éphémère. Elle a pour cela conçu une exposition dans laquelle, en effet, la musique est très présente puisqu’une composition pour violon et piano occupe la salle du dortoir qui propose également au visiteur un lit de roses, dont la fragilité et la beauté sont très évocatrices. Barbara Luisi est elle-même violoniste et la musique fait ainsi partie intégrante de son approche de la vie et de l’art. Ainsi, la solide architecture romane de l’abbaye dialogue avec l’extrême fragilité de l’organique, la rose en est la plus extrême expression, mais également avec l’humain, sur lequel le temps a une grande prise. L’arbre, et notamment l’olivier, dont la symbolique est importante à plusieurs titres, crée un lien entre la permanence et l’éphémère. La musique, pour sa part, transcende le temps.
Maureen Gontier