Robert Albergucci – Des stars de la musique à Toulon.
>>Le Son by Toulon, du 16 au 25 juillet sur le parvis du Zénith de Toulon. Jazz à Toulon, du 12 au 26 juillet à Toulon
Directeur du Zénith et du Palais des Congrès Neptune, Robert revient pour nous sur son envie de créer un nouveau festival, Le Son By Toulon, et nous présente en exclusivité la nouvelle programmation de Jazz à Toulon qu’il dirige pour la deuxième fois.
Comment est née cette envie de créer un nouveau festival, Le Son by Toulon, sur le parvis du Zénith ?
Je venais voir des concerts dans le chapiteau dans les années 80 sur la place, devant ce bâtiment qui est ensuite devenu le Zénith. Je le trouvais superbe, je rêvais d’y organiser des concerts. Nous avons de beaux festivals dans notre région, mais plutôt sur des musiques spécifiques. J’ai eu cette idée de créer un festival important, locomotive, et je me suis mis en tête d’en faire l’ouverture avec Sting. J’ai négocié pendant deux ans pour qu’il accepte, et quand ce fut le cas, j’en ai parlé à la municipalité.
Comment s’est faite la programmation ?
Avec la ville, nous avons voulu un festival éclectique, ouvert à tous les publics, dans la lignée de la programmation du Zénith, mais en extérieur. Nous avons proposé aux artistes qui nous intéressaient et certains ont accepté. Outre Sting en ouverture, nous recevrons Francis Cabrel qui revient chanter ses plus grands succès, Dadju & Tayc qui sortent un album, PLK et Alonzo pour la partie rap et Louise Attaque pour les quarantenaires fans de rock. Nous avons voulu créer un vrai festival, festif et populaire : nous ouvrons à 18h, le public pourra voir plusieurs premières parties, et nous avons fait appel à des foods trucks variés. Nous sommes aussi attachés au développement durable, c’est un souhait de la ville : outre les ramassages de mégots et les éco-cups, Enedis fournit l’énergie sans faire appel à un groupe électrogène et GRDF valorisera les bio-déchets. Nous donnons aussi leur chance aux jeunes artistes du territoire qui feront certaines premières parties, dont celle de Cabrel. Je considère que ma mission première est de développer le territoire à travers des grands artiste et d’en faire profiter les valeurs montantes de notre région.
Votre second temps fort sera cet été Jazz à Toulon, qui recevez-vous dans cette nouvelle édition ?
La trente-quatrième édition de Jazz à Toulon aura lieu du 12 au 26 juillet. Cette année encore, nous avons une programmation exceptionnelle. Nous aurons le plaisir d’accueillir des artistes de renommée internationale. Chucho Valdés était en tournée et j’ai appelé Arturo Sandoval et lui ai demandé de venir jouer pour recréer le temps d’un concert le mythique groupe Irakere, ce sera le 26 juillet sur les plages du Mourillon. Nous débutons le festival le 12 juillet place de la Liberté avec Harold López-Nussa, un pianiste cubain très talentueux. Puis nous accueillons Cécile McLorin Salvant, grande chanteuse afro-américaine ; Christian Sands, un pianiste de jazz très doué au Pont du Las ; une artiste que je rêve d’avoir depuis des années, Candy Dulfer, qui a joué avec Dave Stewart (« Lily was here ») ou Sting, et qui jouera du sax sur la place des Halles, où nous avions programmé l’année dernière Al Di Meola, qui a adoré l’endroit et la ville et en a d’ailleurs témoigné dans une vidéo. Robin McKelle, une chanteuse américaine sera sur la place de l’Equerre ; Tony Petrucciani reprendra les musiques de son fils Michel à Saint-Jean-du-Var ; Daniel García est un très bon pianiste de jazz espagnol et Veronica Swift, une belle découverte pour moi, une grande voix américaine, nommée aux Awards du Jazz. Et donc Irakere, Valdés-Sandoval, pour finir en beauté. Sans oublier les off, avec une dizaine de concerts à 19h sur les places de la ville qui mettent en avant de très bons groupes régionaux. Nous avons d’ailleurs ajouté un concert dans un nouveau lieu, aux Moulins, cette année. Le festival reste bien sûr entièrement gratuit : nous considérons que c’est une mission de service public de pouvoir amener au public de grandes stars du jazz gratuitement, car tout le monde n’a pas les moyens de payer un concert.