Romain Bertet, Crash et décollage au Volatil.

15.06 – Crash et décollage
22.06 & 23.06
Stage de Marionnettes – P. Segura
Toulon

 

 

Comment est née l’idée du Volatil ?
Il manquait un lieu intermédiaire pour la création de plateau à Toulon, une fabrique artistique autonome à laquelle les compagnies et les artistes puissent accéder simplement. Étant chorégraphe, je trouve que c’est important de pouvoir accéder simplement à des lieux où l’on peut prendre le temps d’expérimenter sans obligation de résultat. Le Volatil est un lieu de recherche où l’on peut commencer sa journée en s’échauffant et en dansant ; la continuer en jouant de la musique et en construisant des éléments de décor ; puis la finir en réglant des lumières. C’est une sorte de couteau suisse du théâtre. Nous pouvons même inviter des personnes à venir voir notre travail. Le terme « volatil » évoque l’indéfini. C’est un espace où j’ai envie de laisser un maximum de malléabilité malgré les quatre murs et le toît. Dès le début, j’ai invité des personnes, du spectacle ou non, à venir réfléchir sur ce projet avec moi. Le Volatil est, au delà d’être un espace dédié au travail des artistes, un groupe qui rêve ensemble sur des projets à venir.
Quels sont les services rendus aux compagnies ?
La première mission est l’accueil de compagnies et d’artistes qui travaillent au plateau. L’espace de jeu est très fonctionnel avec un plancher de six mètres d’ouverture sur neuf mètres de profondeur. Le travail des lumières est possible tant qu’elles restent simples. La salle est équipée d’un système de sonorisation de bonne qualité pour permettre à des musiciens de venir répéter. On peut transformer la salle en lieu de construction avec des outils à disposition pour le travail du bois, du métal etc. Les créneaux sont de 9h à 18h ou le soir de 18h à 22h. Le Volatil vit uniquement grâce à la participation financière des personnes qui y travaillent. Cette participation est de 30€ pour la journée et 20€ pour la soirée. Nous avons commencé à réfléchir à des temps de partage avec les artistes. Des stages ont été organisés par le Volatil (danse, écriture, théâtre, marionnette) et par des compagnies. Nous allons essayer par la suite de réserver quelques créneaux en soirée pour des cours à l’année qui permettront au lieu d’être ouvert plus régulièrement.
Quelle est la philosophie de l’événement du 15 juin ?
Crash et décollage est un petit festival pluri-disciplinaire. Nous l’organisons une fois par an. Il présente des formes artistiques en construction et des créations. Il y a aussi des oeuvres éphémères car certains artistes se rencontrent pour la première fois. Ce festival ne recherche pas de réussite. Le crash vaut décollage et vice et versa. L’importance pour l’artiste est de se lancer et c’est cette prise de risque que le public vient voir. Le stress est atténué par une ambiance conviviale et une buvette à prix libre.
Quelles compagnies seront présentes ?
Uniquement des compagnies toulonnaises. Après tout, ce sont surtout elles qui font vivre le lieu à l’année. Philip Segura présentera un solo de marionnette. Le comédien Thomas Astegiano sera en discussion avec un jeune poète soudanais en France depuis deux ans, Mohamed Saber. Nous aurons aussi Désiré Davids, chorégraphe sud-africaine installée dans la région, l’improvisateur en verbes inattendus Patrick Sirot, et la metteur en scène, Stéphanie Slimani avec le musicien Benoit Olive et la danseuse Florie Laroche. De mon côté, je tenterai une démonstration physique avec Benoît Bottex, joueur de musique avec des câbles électriques. La soirée se poursuivra sur le dance-floor avec Hobbit Tetreb. Des surprises aussi bien sûr : expo photo, projections vidéos, interventions dansées…