Romain Duhamel – Une année de musique, d’énergie et de surprises.
Les un an du Bus, au mois d’avril à Draguignan
Depuis un an, Le Bus électrise les soirées dracénoises. Bastien, Céline, Bénédicte, Sems et Romain, les piliers de ce lieu atypique, fêtent un premier anniversaire intense, entre concerts, rencontres et passion partagée. Du 17 au 19 avril, place à trois jours de fête et de musique. Entretien avec Romain Duhamel, programmateur du lieu, pour revenir sur cette aventure collective.
Comment s’est passée cette première année pour Le Bus ?
Une vraie aventure humaine et musicale ! C’était une première expérience pour nous tous. On a beaucoup expérimenté, fait des tests, cherché à comprendre notre public, à trouver notre identité. Bastien s’est énormément investi sur la logistique et l’administratif, Céline sur la partie commerciale, et moi, j’ai pris en main la musique et la programmation technique. On a tous mis beaucoup de nous-mêmes dans ce projet. Le public a très bien accueilli le lieu. À Draguignan, c’est un luxe d’avoir une salle comme ça en plein centre-ville. Les retours sont positifs. On essaie de proposer des artistes variés, de qualité, et honnêtement, on n’a pas été déçus d’une seule soirée.
Des moments forts cette année ?
Il y en a eu beaucoup ! Un jeudi soir, le groupe Mo Ti Tei est venu de Rennes. Ils jouaient à Marseille le lendemain et ont fait le déplacement, et c’était magique. Le groupe Cotton, que l’on a reçu en résidence a ouvert la soirée. Très beau moment. Pour certains concerts, il y avait peu de public, mais une énergie folle, comme ce groupe de jazz, Sunday Jazz Delivery, à cinq musiciens qui a joué pendant deux heures, à fond. On organise désormais un rendez-vous jazz mensuel, et ça commence à prendre. Et bien sûr, le concert de Raspigaous avec Mali en première partie : complet, salle remplie, ambiance incroyable. C’était notre premier sold-out, un vrai moment de communion avec le public.
Que préparez-vous pour fêter cet anniversaire ?
Trois jours de fête, du jeudi 17 au samedi 19 avril ! On ouvre avec un collectif qu’on adore : la Chipo Family. Ils viennent du Golfe de Saint-Tropez, ils mixent de la disco house, tek-house, techno solaire… C’est festif, c’est gratuit, et c’est un beau clin d’œil à notre toute première soirée. Le vendredi, place au live avec deux groupes de cumbia et salsa : Medusa, un groupe composé de huit musiciennes incroyables, en habits traditionnels, et La Singular Tropique, cuivres et percussions au service d’un cocktail très caliente. Ils vont mettre le feu ! Medusa déambulera aussi dans les rues de Draguignan dans la journée. Et le samedi, c’est surprise party avec ETM Selecta, un trio de DJs et chineurs de vinyles, entre Draguignan et Toulon. Ambiance 100% vinyle, pépites des années 80 parfois bien kitsch, mais toujours dansantes. Et on terminera ce mois anniversaire en beauté, avec une date très importante pour moi : Guts, le mercredi 30 avril. Je l’écoute depuis des années, l’équipe aussi. Le recevoir ici, c’est un petit rêve qui se réalise. On veut finir ce mois comme on l’a vécu : en musique, en partage, et dans la joie.
Quelle est la ligne artistique du Bus ?
La couleur vient naturellement. Je suis très attiré par les musiques d’ailleurs, afro, Amérique du Sud, caribéen… Mais on est aussi très ouverts. Récemment, on a eu un super groupe de rock garage. On veut de la diversité et de la qualité. J’essaie aussi de connecter avec les tournées d’artistes en route, pour recevoir de beaux projets comme Raspigaous.
On a aussi des rendez-vous réguliers : jam session un mercredi par mois, impro théâtre un mardi par mois, le Jazz Club du Bus le mercredi également et Baron Retif tous les deux mois.
Fabrice Lo Piccolo