SAMIR BOUALLEGUE – Un festival majeur

Festival Cinéma en Liberté – 8 et 9 juillet – Tour Royale – 10 juillet – Cinéma Le Royal

Samir, de Barbak et Gougoutte, est l’un des réalisateurs talentueux de notre région. Il a été en sélection dans le festival, y a remporté des prix, et depuis quelques années en réalise la bande annonce. 

 

Peux-tu nous présenter ta structure Barbak et Gougoutte ?

C’est un collectif né au Revest, composé de Sandro Sanitas, de Fabian Bayardi et de moi-même. Nous développons un univers autour d’un certain cinéma et avons réalisé plusieurs court-métrages. Nous avons eu la chance d’avoir des prix, un peu partout dans le monde, qui nous ont apporté une certaine reconnaissance. Nous avons envie de rentrer dans le monde du cinéma professionnel en essayant de développer un projet qui sortira en salles. Notre univers plait, il est caustique et décalé. On a pu le voir avec la dernière Palme d’Or, ce sont des univers qui plaisent au public. Nous sommes en développement d’un long métrage. Il existe un processus. On va réaliser un court pour rentrer dans un circuit de production, puis le long. J’ai effectué une résidence d’écriture, grâce aux Nuits Méditerranéennes d’Alix Ferraris, en association avec France 2, qui a sélectionné mon scénario.

 

Comment s’est passée ta rencontre avec le festival ?

Nous avons remporté un prix mondial à Orlando, il y a quelques années, pour notre court-métrage « Sonrisata » qui a fait le tour des festivals dans le monde. Nous avons été sélectionnés dans le festival de Lisa, et avons remporté le Prix Très Très Spécial du jury, composé alors par Caroline Deruas, Luc Benito et Nicolas Paban. L’année d’après, on m’a demandé d’être jury et ce fut une super expérience : le cadre, les élections…

Chaque année depuis trois ans, je réalise aussi la bande-annonce du festival, c’est devenu une tradition ! J’ai la surprise de voir la sélection tous les ans. Karim Adouane m’envoie les courts-métrages, et je fais réaliser une bande-son à des compositeurs locaux. L’année dernière, j’ai travaillé avec des compositeurs d’Ollioules, qui m’ont fourni une musique un peu tarantinesque. J’ai aussi collaboré avec Sandro Sanitas, qui fait de l’electro.

 

Que penses-tu de la diffusion des courts-métrages aujourd’hui ?

Il existe énormément de festivals, dont quelques importants, comme Clermont-Ferrand ou Trouville, dits de Catégorie 1 et financés par le CNC. Celui de Lisa n’a rien à leur envier et se développe petit à petit. Il a réussi à s’implanter dans le territoire, depuis plus de dix ans. Ce n’est pas un festival mineur. D’ailleurs, de nombreux courts-métrages sont révélés ici, et gagnent des prix juste après. Ce fut le cas de « Pile poil » et de « Qu’importe si les bêtes meurent » qui ont été césarisés. Pour voir des court-métrages, il faut aller en festival ou regarder Arte, le soir tard. Il existe également une plateforme aujourd’hui brefvod.com, créée par l’Agence du Court-Métrage, où vous pouvez voir des courts en VOD. Luc Benito, également, en diffuse dans ses cinémas. Nous militons pour le retour du court-métrage dans les cinémas en général.

Fabrice Lo Piccolo