Serge le Squer – Une pratique artistique indispensable

>>Carte blanche à l’ESADTPM – le 20 juillet à la médiathèque Chalucet à Toulon

Le 20 juillet à la médiathèque Chalucet, Serge Le Squer, artiste et professeur de vidéo à l’ESADTPM, présente une sélection des créations de ses étudiants. Plongée dans un univers où la vidéo se conjugue avec l’innovation et la recherche artistique.

Vous êtes artiste et professeur de vidéo à l’ESADTPM, quel est le contenu de ce cursus ?
À l’ESADTPM, nous enseignons la vidéo dès la première année avec des ateliers. De la troisième à la cinquième année, les étudiants ont la possibilité de se spécialiser. Nous avions créé l’option « Faire film » avec Jean-Baptiste Warluzel, qui s’est transformée cette année en un Atelier de Recherche et de Création appelé « …de la nécessité de… ». L’objectif est de questionner le récit, non seulement à travers la vidéo mais aussi par le biais de la performance. Les étudiants produisent des courts métrages et des installations vidéo. La diversité de leurs travaux inclut des vidéos performatives, des documentaires, et des vidéos en direct. Nous diffusons leurs œuvres via notre chaîne Vimeo et invitons régulièrement des réalisateurs à intervenir. Par exemple, Marie Jacotey, dont le court métrage d’animation avait été présenté au festival Cinéma en Liberté, Emilie Aussel, réalisatrice issue d’une école d’art et qui réalise aujourd’hui son premier long-métrage, et Gabriel Harel, qui a eu le césar du meilleur film d’animation en 2020, ont tous partagé leur expertise avec nos étudiants.

Pouvez-vous nous parler du partenariat avec Lisa et le festival Cinéma en Liberté ?
Le partenariat avec Lisa, enseignante à l’ESADTPM, s’est naturellement formé. Elle m’avait invité en tant que juré au festival. L’école faisait partie d’un programme de recherche appelé le Réseau Cinéma, avec sept autres écoles d’art. Ce travail s’est prolongé avec cette option « Faire film ». Nous avons également créé un partenariat avec le Royal. L’idée était de rapprocher les étudiants du festival. Nous avons donc proposé de programmer leurs productions à Chalucet, offrant ainsi au public un aperçu de leurs travaux. Cette carte Blanche est une belle manière pour nous de faire profiter du festival aux étudiants et de montrer au public la qualité de leurs travaux.
Quels films seront présentés pendant cette carte blanche ?
Ce qui sera présenté dans cette carte blanche est un échantillon des productions des étudiants, des projets issus de l’option « Faire film » et des créations de workshops animés par des invités spécialisés en cinéma documentaire. Les œuvres sélectionnées durent un peu plus d’une heure en tout et seront présentées par quelques étudiants présents lors de l’événement. Nous diffuserons une sélection variée incluant des animations, des fictions, et des documentaires. Les films ont des durées variables, allant d’une minute trente à dix-huit minutes. Il y aura aussi une vidéo d’une étudiante allemande qui était en échange Erasmus.

Quel est votre regard sur le court-métrage et son importance ?
Je trouve judicieux d’avoir un festival comme celui-là à Toulon, c’est important pour notre ville. En termes de production cinématographique, ce sont des réalisations de très bonne qualité. J’apprécie particulièrement les films qui transforment le spectateur, qui proposent une expérience au-delà du simple divertissement, et c’est le cas à Cinéma en Liberté. Le cinéma et l’art ont toujours été liés, depuis les animations et fictions des années 20 jusqu’aux expositions d’art contemporain. La jeune génération est habituée à filmer : aujourd’hui c’est à la portée de tous, mais apprendre à le faire correctement nécessite du travail. Il est crucial de questionner l’utilisation de ce médium et la relation au spectateur, d’où l’importance des écoles pour affiner cette pratique.
Fabrice Lo Piccolo

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