SIMONNE RIZZO – Dix ans de danse et de densité

Musée Jean Aicard – Paulin Bertrand – La Garde – 25 juin

La chorégraphe Simonne Rizzo fête les dix ans de Ridzcompagnie au Musée Jean Aicard – Paulin Bertrand. L’occasion de partager fièrement un très beau parcours de création.

 

Comment es-tu passée d’interprète à la création de Ridzcompagnie ?

Je suis une enfant de Carqueiranne et de ma formatrice, Maria Fendley. Je lui dois ma pluridisciplinarité, mon goût de l’effort, de la remise en question, de la création, de la transmission. J’ai eu la chance d’intégrer le CNDC à Angers pour parfaire ma formation professionnelle. C’était extraordinaire. J’ai pu travailler par la suite en tant qu’interprète avec de très belles personnes comme Pascal Montrouge, François Veyrunes, Nicolas Bertoux, Amala Dianor, Régine Chopinot. On m’a donné l’opportunité d’une coproduction en 2 011 au THV à Saint-Barthélémy-d’Anjou pour monter mon solo Le jeu de l’œil. Sans réfléchir, je me suis plongée dans l’aventure. Un an plus tard, Marina Rametta, amie et présidente de la compagnie, m’a dit de me lancer et voilà où nous en sommes !

 

Que penses-tu de l’évolution de la Compagnie depuis 2012 ?

J’en suis assez fière. Ce qui est fou, c’est que l’on a commencé directement au festival d’Avignon. Depuis le début, je me sens très libre de mener et d’orienter mes créations. Cinq pièces existent au répertoire de la compagnie en dix ans, c’est pas mal ! Nous espérons poursuivre cette ascension ces dix prochaines années ! Les deux axes de la compagnie sont de créer et de transmettre, rendre accessible l’art chorégraphique, partager. J’ai toujours été investie dans la vie du territoire en menant des actions de sensibilisation, des ateliers, des interventions et je suis heureuse car avec la diffusion de nos spectacles, je peux le faire à l’échelle nationale aujourd’hui. Nous vivons une évolution constante. Avec la compagnie et l’accompagnement de Mozaïc, on voit que le travail ne cesse de s’enrichir, que les partenaires se fidélisent et se multiplient.

 

Peut-on définir le style de tes chorégraphies ?

Je ne sais pas si on peut parler de style, mais l’identité de la compagnie est lisible. J’ai deux amours depuis le début, la danse et la musique. Il existe forcément une triangulaire avec la musicalité de la danse. Ce qui me plait aussi d’assumer, c’est de toujours me lancer de nouveaux « challenges », de me surprendre, d’apprendre. Les deux dernières pièces sont d’excellents exemples « MIWA », inspirée de la culture japonaise et des thématiques du cinéaste d’animations Hayao Miyazaki et « VOLERO », qui est un hommage à la culture gitane. Je pense que c’est la densité que je mets au service des interprètes, de la création accompagnée de mes collaborateurs qui ressort dans l’identité de la compagnie.

 

Ridzcompagnie a choisi de fêter ses dix ans à La Garde, pourquoi au Musée Jean Aicard ?

Avec la présidente de l’association, Marina, nous nous sommes demandé de quelle manière nous pouvions créer un événement qui nous ressemble dans l’aire toulonnaise. Nous souhaitions partager ce moment avec le public, les amis, les artistes, les institutions, les partenaires et tous ceux qui œuvrent dans la vie de la compagnie. Il nous fallait un lieu assez ouvert pour proposer des performances et fêter nos dix ans. J’avais déjà visité le musée auparavant et l’envie de vibrer dans les espaces que le lieu propose est apparue. Le parc est immense, le musée est intimiste : c’est un lieu poétique et rempli d’histoire !

Maureen Gontier