Siska, Au carrefour des cultures.

20.07 – Festival de Néoules

 

Quand SISTA K quitte le groupe Watcha Clan et se mue en SISKA pour se lancer dans un projet solo aux confins du trip-hop, du folk et de la soul, on redécouvre la chanteuse marseillaise sous une autre facette. Elle nous conte la force et la fragilité d’une femme et s’entoure d’artistes pour son album Woman’s Tale. Suprem Clem, membre de l’ancien groupe l’accompagne depuis sur scène et sublime ses chansons avec ses arrangements musicaux.

 

Tu as commencé depuis 2015 une carrière en solo, comment se déroule-t-elle ?
C’est génial et en même temps ça fait peur, surtout quand on fait partie d’un groupe qui fonctionne. Depuis longtemps j’avais envie de tester seule et de ne plus avoir les contraintes du cahier des charges qu’un groupe doit suivre. Je me suis retrouvée face à moi-même et il y a eu des moments difficiles. Je pense que cela fait du bien à tout artiste de vivre cette expérience seule, de se lancer dans un « ego trip ». Je suis en phase avec la musique que j’ai envie d’écouter et de jouer en ce moment : Du Trip Hop à l’électro en passant par la musique classique avec des arrangements de cordes. Clément (Suprem Clem) m’a accompagné dans la création des musiques. Dans l’album « Woman’s Tale » (le conte d’une femme ndlr) j’avais beaucoup de choses à dire. Je voulais qu’on prenne le temps de s’asseoir pour l’écouter. J’ai reçu un bel accueil du public, surtout durant le live, qui est plus dynamique. Je n’étais pas prête à me lancer dans une tournée, à être propulsée sur le devant de la scène aussi rapidement en tant que Siska, après la sortie de l’album. Mais les trois millions de vues du clip ont précipité les choses, et c’est bien ainsi.

Actuellement, tu prépares un prochain album, de nouveaux duos ?
J’ai mille projets en même temps ! Je compose beaucoup, je fais des essais. Entre temps, on a reformé un duo avec Clément, dans la continuité de notre ancien groupe , le Watcha Clan, qu’on a renommé Watcha SoundClash en collaboration avec Pati (Patricia) la chanteuse du groupe Cumbia Chicharra. Une association de sound systems , aux allures de reggae, de musique afro-colombienne et cubaine. Et toujours les arrangements aux machines de Clément.

Qu’est-ce qui t’inspire ? Artistes, styles musicaux, voyages ?
Quand j’étais gamine, j’habitais dans les quartiers nord de Marseille, c’était le début du Hip Hop. Cela m’a marquée à l’époque. J’écoute aussi de la Soul des années 70. J’aime également la musique Anglo-saxonne des années 90, comme Massive Attack, et j’ai eu une grosse période Reggae. Finalement, de nombreux registres, du moment que la musique me touche. Il y a différentes cultures dans ma famille qui m’influencent beaucoup. Ma mère vient d’Afrique du Nord et mon père d’Europe de l’Est. J’ai énormément voyagé, en particulier en Inde, où j’ai appris à chanter. Je continue à chercher mon identité.

Tu seras au Festival de Néoules. Tu prévois de nouvelles chansons, des surprises ?
Les concerts ne sont jamais pareils mais la base commune reste l’electro. J’étais déjà venue avec le groupe Watcha Clan et je suis contente de revenir, cette fois-ci avec Clément aux machines, claviers, et pad et Jessy à la batterie. Je compose seule mais j’aime être entourée d’une équipe. C’est cool de pouvoir venir le samedi soir qui sera sans aucun doute éclectique ; il y aura beaucoup d’artistes dont Gnawa Diffusion, que j’adore ! C’est un festival convivial, très ouvert, porté par des bénévoles volontaires. C’est grâce à eux que le festival tient et c’est ce type d’événement qu’on doit soutenir.

Léa Muller.

 

2puikan ? 2015 en solo.

elédou ?? Marseille.

SAJOUKOI ?! Trip Hop, folk, soul, electro, reggae…

Mékicé ? Siska (compo et chant), Suprem Clem (arrangement, pad) et Jessy (batterie)

Tithistoir’… à la Fiesta des Suds, on avait invité un quatuor à cordes. Durant le live, ils ont commencé à jouer et c’était faux alors, sur le moment, on les a regardés de travers. Il se trouve que c’était le piano électronique de Clément qui était désaccordé et non les musiciens. On a donc continué, uniquement avec des basses et le quatuor, c’était magnifique. On ne peut pas toujours se fier aux machines !

 

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Album « Woman’s Tale »