Soom T – Vers quelque chose de plus grand

MUSIQUE
23 juillet
Festival de Néoules

Voilà une dizaine d’années que l’Europe a craqué pour le flow si singulier de Soom T. La chanteuse écossaise se démarque par la voix suave dont l’ont dôtée ses origines indiennes. Après « Born Again » sorti en 2018, la “princesse du raggamuffin” revient avec une équipe des plus complices sur son nouvel album. Composé et enregistré avec le groupe de musiciens lyonnais « Highly Seen » et produit par Dj Kunta, « The Arch » reflète sa philosophie chrétienne et son amour du Gospel.

Pour la conception de ton nouvel album, tu as fait appel à un ami de longue date : Dj Kunta… Cela fait treize ans que DJ Kunta est mon selecta / Dj.

On a décidé qu’on ferait un album comme « The Ark » il y a plusieurs années. Il a toujours su et aimé faire des riddims qui me correspondaient bien. C’était très important d’avoir un tel soutien pour la composition de cet album. Il s’est chargé en grande partie de la direction artistique, sélectionnant même les chansons qui allaient y figurer. Xavier Wacks au son est aussi un de mes collaborateurs proches. Il a mixé mes quatre précédents albums, étant toujours capable d’amener mes chansons à un niveau supérieur.

Vous avez collaboré avec le groupe lyonnais « Highly Seen ». Qu’apportent-ils sur l’album ?

Leur son et leur approche m’ont beaucoup influencée. Ils amènent quelque chose d’unique. Leur inspiration semble sans fin. Du Dub Stepper au Reggae Roots en passant par le Reggae Pop, ils ont des centaines d’excellents riddims très bien finis. Au delà de tout ça, ce sont des personnes extraordinaires. C’était tellement plaisant de travailler avec eux : on s’est beaucoup amusé. On se connait depuis des années, je les considère comme des frères. Durant les sessions, on a pris des fous-rires sur de vieilles vidéos de nos premiers concerts et jam-sessions. On paraissait si jeunes ! (rires). On a travaillé comme avec un soundsytem. On a construit l’album sur des années, à partir de sessions en studio. On jammait, et quand il y avait quelque chose de surprenant, on l’enregistrait. Le processus de création était très organique… et très amusant !

Tu as toujours accordé une grande importance aux messages véhiculés par ta musique. Sur la couverture de l’album, on te retrouve dans un décor d’église. Quelle est la dimension spirituelle et chrétienne que tu as insufflée à « The Arch » ?

Ces dernières années, j’ai beaucoup étudié la parole de Dieu. Il est important de l’évoquer. D’autant plus dans ces temps étranges que nous vivons. Aujourd’hui la société est corrompue et immorale. Il faut s’éloigner de toutes ces idolâtries, de ces avarices et égoïsmes : cessons d’être nos propres démons. Il est temps de redevenir humain, d’ouvrir nos coeurs, de faire preuve de charité envers nos frères et nos soeurs qui luttent à travers le monde. Il est essentiel que les gens reviennent à une dimension spirituelle, se repentent de leurs péchés et laissent Dieu entrer dans leur vie. Je ne fais que chanter les paroles de la bible. J’en donne mon interprétation, j’en fais des chansons. Mais je laisse les auditeurs en tirer leurs propres conclusions. J’y mets mon cœur, mon âme, dans l’espoir de les emmener vers quelque chose de plus grand.

 

Juin 2021