Stéphane Correa – Cinéma et musique en milieu rural

>>Les Toiles du Sud, du 20 juillet au 2 août à Cotignac

Passionné de cinéma, Stéphane dirige le Cinéma Marcel Pagnol dans le superbe village de Cotignac, et rédige chaque mois le coup de cœur cinéma de cette édition. En 2005, après une carrière à Paris, il décide de changer de vie pour réaliser son rêve de créer un festival et de programmer un cinéma. Il s’installe alors à Cotignac, un village au charme unique, et fonde le festival « Les Toiles du Sud » en 2007, qui allie cinéma et musique. Dix-huit ans plus tard, le festival continue de séduire les passionnés et de proposer des soirées inoubliables.

Tu as un parcours riche et varié dans le monde du cinéma. Comment en es-tu arrivé à créer « Les Toiles du Sud » ?
J’ai toujours été passionné de cinéma. Après des études en production et une expérience de six ans sur des films publicitaires, j’ai travaillé à Canal+ pendant vingt ans, en production et en programmation, notamment sur l’émission « Nulle Part Ailleurs ». En 2005, j’ai ressenti le besoin de changer de vie. Je rêvais de créer un festival et de programmer un cinéma. En arrivant à Cotignac, j’ai immédiatement été séduit par l’énergie et la beauté de ce village. Le site du Théâtre du Rocher, en plein air, est magnifique, et j’ai eu l’envie d’y créer un rendez-vous estival alliant cinéma et musique. La première édition en 2007 a été une collaboration avec Filmharmonia et Luc Benito, autour du « Fantôme de l’Opéra ». Jusqu’en 2015, nous avons travaillé ensemble sur le festival et la programmation de cinémas, jusqu’à quatorze, au sein de Pôle Image. Ensuite, j’ai créé « Cotignac Cinéma » tandis que Luc a fondé « Les Petits Écrans ». Le festival ne s’est jamais arrêté et nous en sommes maintenant à la dix-huitième année.

Quelle est la particularité de ce festival ?
Il associe cinéma et musique en plein air. Nous proposons des concerts avant la projection des films : des longs métrages cultes, des avant-premières, du cinéma jeune public, des ciné-concerts. L’énergie du Théâtre du Rocher contribue également au succès du festival. Cette année, nous avons créé un partenariat avec Césariot, un restaurant éphémère qui ouvre ses portes à 18h. Nous proposons un rendez-vous complet au spectateur : on vient au Rocher, on s’installe et on passe une superbe soirée avec un dîner, de la musique et un film…

Quelle est la programmation cette année ?
Nous offrons quatorze soirées de cinéma et musique. Nous attaquons le 20 juillet avec une soirée Jazz sous les étoiles. En plus des classiques estivaux comme « Le Comte de Monte-Cristo » et « Moi, moche et méchant 4 », nous aurons plusieurs avant-premières, dont des films présentés à Cannes. Par exemple, « Le Roman de Jim » des frères Larrieu et l’acteur Karim Leklou sera là pour présenter le film. La resortie de « Let’s Get Lost » nous permet d’accompagner la projection d’un concert de jazz. Nous aurons aussi un concert de musique brésilienne, programmé par l’association pradétane Sarava, avec la projection de « Saravah » de Pierre Barouh. Nous verrons également « Louise Violet », sur une des premières institutrices rurales, « L’Heureuse Élue », l’histoire d’un fils à papa qui s’invente une fausse fiancée, et « Le Fil », de et avec Daniel Auteuil. Charles Berling viendra présenter le classique de Patrice Leconte « Ridicule ». Nous verrons aussi une comédie très british, « Dîner à l’anglaise », et nous terminerons avec « Emilia Pérez », un des moments forts du Festival de Cannes, que l’on doit au talent de Jacques Audiard.

Quels sont les moments hors les murs ?
Nous organisons des projections spéciales dans des lieux uniques et adaptés aux films. Par exemple, « Ricardo et la Peinture » de Barbet Schroeder sera diffusé au Centre d’Art Contemporain de Châteauvert et le film-culte « Farinelli » dans le cadre exceptionnel de l’Abbaye du Thoronet.
Notre festival enrichit l’expérience cinématographique en milieu rural. Il existe des projections en plein air alentours mais pas d’autres festival de ce type. Celui-ci ne peut exister uniquement car l’association Cotignac Cinéma porte le projet d’ailleurs.
Je tiens aussi à inviter le spectateur à aller au Festival de Films d’Opéra, proposé en plein air à Entrecasteaux par Christophe Tardieu, avec les projections de « Don Giovanni » le 12 août et « Madame Butterfly »
le 13.  www.les-toiles-du-sud.com

Fabrice Lo Piccolo

En savoir +