Taïro – Voyage émotionnel.
Taïro & The Family Band au Festival Couleurs Urbaines à La Seyne le 27 juin
Taïro sera sur scène à La Seyne le 27 juin avec son Family Band, pour un moment fort avec un public fidèle depuis vingt ans. Pour lui, le reggae est un partage authentique : avec ses musiciens et ses textes engagés, il continue de faire vibrer le Sud et les scènes, en tissant un lien profond avec ceux qui l’écoutent. Avant son live au festival Couleurs Urbaines, il nous confie cette complicité unique.
Tu vas jouer au festival Couleurs Urbaines à La Seyne-sur-Mer. Tu connais déjà un peu le coin ?
Oui, je crois bien être déjà venu deux fois ! Mais je me souviens clairement de la mer, de l’ambiance, et surtout d’un concert où le vent était tellement fort qu’il emportait littéralement le son ! À l’époque, on n’avait pas encore les retours intra-auriculaires, donc c’était un vrai défi sur scène, mais ça m’a marqué. Ce que j’aime ici, c’est ce mélange : un cadre presque balnéaire, une vibe populaire et un public chaleureux. C’est un plaisir d’y revenir. Il y a une vraie chaleur dans le Sud, un côté à la fois festif et sincère. Je suis heureux d’y revenir dans ce cadre du festival Couleurs Urbaines, qui défend une culture urbaine engagée, avec une belle diversité musicale.
Tu es entouré de ton “Family Band” sur scène. Qu’est-ce que cette équipe représente pour toi ?
C’est bien plus qu’un groupe de musiciens. Ce sont mes amis, mes frères d’armes, une vraie famille choisie. On partage des valeurs, une vision, une énergie commune. On a traversé des moments très forts ensemble, y compris des drames, comme la perte de certains membres clés de notre équipe, qui étaient des piliers autant humains que musicaux. Ces épreuves nous ont bouleversés, mais aussi soudés. Aujourd’hui, quand je monte sur scène avec eux, je me sens porté, en confiance. Ils connaissent mes gestes, mes intentions, parfois sans que j’aie besoin de parler. Cette complicité humaine et artistique me permet de me livrer pleinement, d’improviser, d’aller plus loin. Et au-delà de ça, ce sont des musiciens exceptionnels. Grâce à eux, je peux vraiment donner le meilleur de moi-même.
Que va découvrir le public ce soir-là ?
Des titres tirés de mon double album « 360 », comme « Dread » ou « Président », mais aussi les morceaux plus anciens que le public aime retrouver. C’est un set d’environ 1h15, avec beaucoup d’énergie, d’émotion, et je l’espère du lien. Je veux que les gens repartent avec plus qu’un simple concert : une sensation d’humanité.
Ton public est fidèle depuis des années, mais tu touches aussi de nouvelles générations. Comment vis-tu cette transmission ?
C’est quelque chose que je trouve très touchant. J’ai vu mon public grandir avec moi, et maintenant je vois des enfants venir avec leurs parents, écouter ma musique en famille. Ça me donne l’impression de traverser le temps avec eux. Certains me disent que mes chansons ont accompagné leur jeunesse, leurs choix, leurs épreuves. Et aujourd’hui, ils les transmettent à leurs enfants. C’est un truc presque magique. Ça dépasse la musique. Parfois, j’ai l’impression que mon nom évoque plus qu’un artiste : une époque, des valeurs, une certaine vision de la vie. C’est difficile à expliquer, mais c’est une chance énorme. Et j’essaie de l’honorer en restant fidèle à moi-même, à ce que j’ai toujours voulu partager : une musique sincère, porteuse d’émotions et d’unité.
Après un concert en bord de mer… plutôt baignade ou retour direct ?
S’il y a un moment, je fonce à la mer ! Mais souvent, on enchaîne direct avec la route. On verra… mais si j’ai cinq minutes et une serviette, je saute à l’eau !
Julie Louis Delage