Tania Dutel – Le regard des autres
THEÂTRE
Les Autres – Théâtre Daudet et Centre Culturel Marc Baron
5 & 6 Mars
La comédienne et humoriste Tania Dutel nous présente son nouveau spectacle “Les Autres” où elle parle des choses que l’on a tous vécu mais dont personne ne parle !
Comment se sont passés vos débuts dans le monde du spectacle ?
Je suis arrivée à Paris à dix-neuf ans, après un B.T.S audiovisuel. J’étais déjà comédienne à ce moment-là, tout en travaillant à côté. Puis j’ai décidé de me consacrer à plein temps à la scène lors du lancement de mon premier spectacle, et j’ai été contactée par une société de production, ce qui m’a permis de beaucoup le jouer. Ensuite, Netflix m’a proposé de participer au programme appelé “Humoristes du monde”. Là, depuis décembre je tourne avec mon nouveau spectacle, à Paris et dans toute la France.
Comment vous fonctionnez pour écrire vos spectacles, qu’est ce qui vous inspire ?
Je m’inspire de ce que je vis, de ce que beaucoup de personnes vivent, de certaines situations que j’ai pu rencontrer, de mon quotidien… Je veux que tout le monde puisse se reconnaître dans les sujets. Quand j’ai écrit le texte, je vais le tester en Comedy Clubs. Ca me donne une bonne idée de ce qui est drôle ou ne l’est pas, de ce qu’il faut retravailler. Pour finir, je travaille à la cohésion de l’ensemble du texte pour en faire un spectacle.
Quels thèmes abordez-vous dans votre spectacle “les autres” ?
J’aborde justement le thème des autres, de la façon dont ils nous pourrissent la vie, du fait qu’inconsciemment on vit toujours pour le regard des autres. Je parle aussi de sujets différents, comme les troubles alimentaires, la sexualité, d’un rendez-vous dans les catacombes à Paris. J’aborde un nombre important de sujets différents.
Justement, quel est votre rapport au regard des autres ?
Alors, pour être honnête, je pense avoir le même rapport que tout le monde : je vais toujours faire attention à ce que je dis ou ce que je fais, par peur “du regard des autres”. Donc oui, je vis en fonction de ce qui pourrait être dit après…
Vous abordez des anecdotes qui vous sont réellement arrivées, ne trouvez-vous pas cela difficile d’être autant mise à nue face au public ?
Si, si, c’est très dur. Je dirais même usant. Mais mon but, en dévoilant ma “vie privée” est que le public puisse se reconnaître et se rendre compte que l’on est tous dans le même cas. J’ai vécu de nombreuses choses que je pensais être seule à avoir vécues. Mais je me suis aperçue que ce n’était pas le cas. J’ai donc envie que le public également puisse se dire : “ Ah ok, en fait je ne suis pas seul, ou seule, à avoir vécu ça !”
Narjes Ben Hamouda