Tano, l’absurdité de notre époque est sans limites !

Idiot Sapiens – 18 mai – Oméga Live – Toulon

 

Si on lui posait la question «Peut-on rire de tout ?», on peut être sûr que Tano… nous demanderait pourquoi on lui a posé cette question ! Car le gaillard a l’habitude de ne pas prendre de gants, en s’amusant de préférence des sujets tabous : les vegans, les minorités sexuelles, les Femen. Il sera sur la scène de l’Omega Live de Toulon vendredi 18 mai.

 

 

Vous présentez votre nouveau spectacle intitulé «Idiot Sapiens». Comment peut-on le résumer ?

 

Il est dans la continuité du précédent spectacle. Disons que j’ai gardé environ 15% des textes, et que le reste est tout frais. Il est même encore en évolution, car j’ajoute de temps en temps une nouvelle vanne, un détail qui m’a fait marrer dans l’actualité.

 

L’actualité, c’est votre source d’inspiration principale ?

Oui, mais l’actualité au sens large, pas l’actualité immédiate. «Idiot Sapiens», c’est plutôt un spectacle social, qui dépeint la société et ses travers absurdes. En fait, le titre du spectacle est un clin d’œil à un film américain assez méconnu et que j’adore, «Idiocracy», qui est sorti il y a une dizaine d’années. L’histoire d’un type très con qui se fait cryogéniser, et qui se réveille 500 ans plus tard. Sauf qu’entre temps l’humanité est partie en vrille et qu’il est désormais supérieurement intelligent ! Et il évolue dans un monde où on fait par exemple pousser des plantes en les arrosant avec des boissons énergétiques… Et on y est presque !

C’est très exagéré…

Mais non ! Au Mexique par exemple, les usines Coca ont tellement asséché les cours d’eau que les paysans boivent tous du Coca… parce que c’est moins cher que l’eau ! C’est un infime exemple de l’absurdité de notre monde. Je rêverai de m’asseoir sur Mars, de contempler la Terre, et de zoomer sur des détails absurdes. C’est un peu le principe de ce spectacle.

Avec un clin d’œil particulier aux vegans ?

Le veganisme, ça me dépasse. Ca va contre la nature à mon sens. Je dis dans un texte que les femmes vegans portent des burgines, un mix entre la burqa et l’aubergine ! Ca m’a valu d’ailleurs pas mal de haine sur les réseaux sociaux. Pour autant, ce ne sont pas des attaques gratuites pour le plaisir du bon mot. Je me documente beaucoup, je réfléchis sur leur mode de pensée, leur rapport à la nature.

 

C’est presque de la philosophie ?

Ah oui mais attention, c’est quand même un spectacle marrant ! Les vegans en prennent pour leur grade, mais j’essaie de faire ça de manière intelligente. J’aborde aussi le thème de l’obésité, des maladies liées à notre mode de vie, des Femen, je me mets dans la peau d’un flic qui ne sait pas comment parler aux jeunes, et qui leur fait un rap. Et bien sûr il y a mon oncle Antoine, qui amène son regard de Corse désabusé sur la marche du monde.

 

Et les minorités sexuelles ?

Oui, je parle des LGBT. Et j’en arrive à la conclusion que plusieurs petites minorités mises bout à bout finissent par faire une majorité de casse-couilles ! Je dépeins notre société, je donne mon avis, mais je le fais avec le sourire, pour ne pas passer pour un donneur de leçons et pour essayer d’emmener le public dans mon univers. C’est aussi ce que je fais dans mes chroniques diffusées sur «Rire et Chansons». En ce moment, j’en prépare une sur des zadistes monégasques ! Ils occupent une plage illégalement, et ils manifestent pour avoir eux aussi de vrais migrants à recevoir, pas seulement des Russes ou des émirs fortunés.

 

Propos recueillis par Olivier STEPHAN

 

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