The Gesualdo Six – So British !
Les chœurs anglais sont reconnus comme étant les meilleurs au monde dans l’univers de la musique vocale. The Gesualdo Six fait partie des plus prestigieux et reconnus. Owain Park, le directeur musical de l’ensemble, nous détaille le programme de cette année.
Vous avez déjà chanté pour le festival Sacré Musique l’an dernier, comment avez-vous trouvé l’expérience ?
C’était incroyable. Les bougies, l’atmosphère, ces magnifiques églises, le public… la combinaison parfaite. Cela ira aussi magnifiquement bien avec le programme que nous allons présenter, « Fading ».
“Fading” est basé sur votre album du même nom et qui célèbre les complies, prières de fin de journée, pouvez-vous nous en dire plus ?
Certains morceaux sont les mêmes que sur notre album mais il y aura aussi beaucoup de nouveautés ! Cela dit, les grands thèmes demeurent : « Fading », c’est la lumière du jour qui tombe, l’arrivée de la nuit, les bougies qui s’allument, le calme qui s’installe. Pendant le festival, nous serons autour de la période de Noël. Ce programme fonctionne bien quand les nuits sont plus longues. Il crée une ambiance chaleureuse et contemplative. Nous mélangeons des chants de la Renaissance avec des pièces contemporaines qui créent un véritable univers, d’une grande richesse dans la diversité des pièces. Du côté des chants anciens, nous débuterons par exemple avec une œuvre de Thomas Tallis inspirée par le plain-chant (NDLR. chants religieux monophoniques), ce qui sera le cas d’autres pièces comme celle d’Hildegarde de Bingen, la plus ancienne du programme puisqu’elle a neuf-cents ans ! Il y a aussi John Sheppard qui emprunte au plain-chant mais pour en faire un chant complètement polyphonique.
Qu’est-ce que ce mélange d’œuvres anciennes et contemporaines ajoute à votre répertoire ?
Ces compositeurs abordent des mêmes thèmes mais avec une approche différente. Les chants de Donna McKevitt et de Jonathan Seers vont très bien ensemble, par exemple. Donna a composé autour du cantique Nunc dimittis, un chant d’ambiance avec des accords créés par les voix qui se mélangent magnifiquement et avec de courts passages en solo, qui développent un monde sonore assez unique. Jonathan a une belle manière de passer de l’ancien au contemporain tout en utilisant les mêmes idées de composition, comme quand il fait entrer les voix une par une et qu’elles s’imitent.
Qu’est-ce qui fait la particularité de The Gesualdo Six ?
Nous sommes six et chantons ensemble depuis longtemps. On se comprend très bien. Quand nous prenons une respiration, nous connaissons le son qui va être créé juste après ! Nous avons également enregistré des albums et le public nous connaît pour cela. Nous avons aussi l’habitude de chanter en France désormais. Nous y avons même beaucoup chanté et y sommes très à l’aise. Nous aurons de nombreux concerts chez vous cette année, c’est très enthousiasmant.
Vos vidéos comptabilisent plusieurs millions de vue sur YouTube, comment l’expliquez-vous ?
Tout d’abord, nous travaillons sur ce média depuis des années. Nous sommes bien identifiés par le public. Pour ceux qui aiment ce type de musique, ils trouvent souvent nos vidéos apaisantes. La caméra est si proche de nous que l’on a l’impression d’être juste à côté des chanteurs. C’est une expérience à part entière mais évidemment, rien ne remplace la magie d’un concert en live. Alors rendez-vous au festival Sacrée Musique !
F. Lo Piccolo