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Véronique Lenoir – Culture en territoire.
« Miserere » de Georges Rouault, jusqu’au 27 septembre à l’abbaye de la Celle
« Le Var en BD… », jusqu’au 3 novembre aux Archives Départementales du Var à Draguignan
Mme Lenoir, vice-présidente du Département du Var et présidente de la Commission Culture, nous présente les actions culturelles du département cet été, dont les expositions à l’abbaye de la Celle et aux Archives départementamentales et le dispositif « Le Var, lire en territoire ».
L’abbaye de la Celle est un écrin particulièrement adapté à cette exposition de Georges Rouault « Miserere » ?
En effet, l’abbaye offre un cadre idéal pour cette exposition dont l’entrée est gratuite. Nous avons bénéficié du prêt des œuvres par la fondation des Treilles à Tourtour. Nous avons le privilège d’exposer le chef-d’œuvre de Georges Rouault, « Miserere ». Il explore les thèmes de la condition humaine, de la vie, de la mort, de la misère et de la douleur. Les cinquante-huit œuvres sont installées dans la salle du réfectoire de l’abbaye, et les noirs profonds utilisés par l’artiste transmettent une puissance émotionnelle incroyable. Nous avons voulu créer un dialogue entre ces peintures et le silence des murs de l’abbaye de la Celle, un monastère du XIIe siècle occupé autrefois par des moniales qui avaient fait vœu de silence. Nous avons également bénéficié du prêt de deux livres de gravures par la Fondation Rouault à Paris. Tout au long de l’exposition, nous proposons des ateliers d’initiation à la gravure, des visites guidées et la projection d’un film de cinquante-deux minutes sur l’artiste. Cette exposition a voyagé à travers le monde et a été présentée au musée d’Art Moderne de New York.
Georges Rouault peintre et graveur français, fait partie du même courant artistique que Matisse, Moreau ou Delaunay. Il a eu une période fauve, mais avec « Miserere », il en prend le contrepied, même s’il conserve toujours un message d’espoir.
Aux Archives Départementales du Var à Draguignan, vous exposez « Le Var en BD, toute une histoire », que présentez-vous ?
Notre volonté était de mettre en lumière les temps forts de l’histoire du Var de manière ludique. En collaboration avec M. Buti et M. Cuzin, les auteurs de la BD « Le Var, une terre d’histoire entre Verdon et Méditerranée », nous avons retracé cette histoire à travers des panneaux grand format que nous exposons jusqu’au 3 novembre. L’exposition est découpée en cinq périodes : la Préhistoire, l’Antiquité, le Moyen Âge, les Temps modernes et la période contemporaine. Dans le cadre de l’Éducation Artistique et Culturelle, nous avons impliqué des collégiens dans des projets participatifs. Les élèves de quatre classes de collèges et un lycée ont participé en dessinant des planches de BD. Notre rôle est d’être un passeur de mémoire, et il était intéressant d’utiliser la bande dessinée comme moyen de transmission. De plus, nous avons prévu que cette exposition puisse être itinérante, que les panneaux puissent voyager dans les collèges, les EHPAD et sur l’ensemble du territoire du Var.
Vous venez d’annoncer les ouvrages en lice pour Le prix des lecteurs de la Fête du Livre du Var, quel est le but du dispositif ?
Le dispositif s’appelle désormais « Le Var, lire en territoire ». L’objectif est d’encourager la lecture dans tout le territoire du Var. Nous avons sélectionné trois ouvrages par catégorie : littérature générale et album jeunesse ou bande dessinée. Nous souhaitons les faire connaître de manière originale en organisant des ateliers d’arts plastiques et des lectures immersives, afin d’impliquer les lecteurs dans ces œuvres. Nous avons distribué un kit de communication aux collèges pour que les élèves puissent voter. Nous organisons également dix rencontres avec des auteurs de BD, et quatre avec des auteurs de littérature générale dans les médiathèques ; et d’autres au Centre Départemental de l’Enfance, à la Maison de la Nature, dans les centres pénitentiaires et avec des lycéens toulonnais porteurs de handicaps. Tout le monde peut voter.
