Vincent Pompetti – Un Atlante parmi nous !

Sortie le 13 Janvier 2023

Quand un illustrateur, auteur de bandes dessinées et de romans graphiques, dont les œuvres sont éditées par la maison d’édition toulonnaise Tartamudo, dédicace son nouvel ouvrage à la librairie Falba, place Puget à Toulon, Cité des Arts aime à s’aventurer dans cet antre du neuvième art, afin de lui poser quelques questions…

Les thèmes de vos albums sont multiples et variés, mais n’auriez-vous pas un faible pour l’Heroic Fantasy ?
Oui absolument, j’ai divers centres d’intérêt, il y a l’histoire pure, avec l’antiquité et le moyen âge principalement, j’ai d’ailleurs réalisé plusieurs albums sur ces sujets avec le scénariste Tarek, comme « La Guerre des Gaules » notamment. Cependant, il est vrai que mon penchant naturel va vers la Fantasy-Science-fiction, mais dans un cadre construit et avec une rigueur un peu historique, j’aime bien qu’un univers soit structuré, palpable.

Vous avez, bien sûr, illustré « Le Sage d’Atlantide », votre dernière bande dessinée, mais vous avez également écrit le scénario qui s’inspire d’une oeuvre de Christia Sylf, parlez-nous un peu d’elle ?
C’était une femme très atypique, de santé fragile et qui est malheureusement décédée prématurément (à cinquante-six ans) en 1980. Elle portait en elle une œuvre, c’était le genre de personne qui semblait destinée à écrire une œuvre, à se dédier à ça. Ses romans parlent d’alchimie, de poésie, de sujets qui suggèrent de s’élever, dirais-je. Avec beaucoup d’habileté elle exprime l’amitié, l’amour, les sentiments profonds et possède une capacité rare à décrire les émotions. Elle a également écrit des pièces de théâtre et dépeint toujours des mondes foisonnant de créativité sur les relations humaines, les civilisations, Christia Sylf a vraiment été un grand coup de cœur pour moi. Le sujet du livre que j’ai repris est un mélange assez unique de poésie et de pamphlet. On y trouve à la fois des personnages très forts, des sentiments profonds, une recherche d’harmonie et en même temps, la description d’une société totalement différente de la nôtre, mais qui agit comme un effet miroir. C’est une civilisation où il n’y a pas d’argent, pas de politique, pas de religion, mais toute notre société est là quand même, arrangée différemment. Les Atlantes semblent très avancés, aboutis, mais le ver est dans le fruit et, malgré les possibilités d’évolution qui s’offrent à eux, les bas instincts ressurgissent de façon envahissante. Peut-être que tout cela va amener le lecteur à réfléchir sur ce vers quoi nous allons, mais surtout sur ce vers quoi nous souhaitons aller…

L’aquarelle reste votre technique favorite, comment procédez-vous ?
La couleur vient toujours après un crayonné, un travail préparatoire et ensuite j’œuvre grâce à une technique d’aquarelle, mais en utilisant principalement des encres de couleur, qui passent mieux à l’impression. J’aime mixer ces deux matériaux et me rapprocher de la peinture tout en préservant le plaisir de l’aquarelle.

Y-aura-t-il une suite à cet album « le Sage d’Atlantide » ou avez-vous d’autres projets ?
L’album s’inscrit dans la nouvelle collection sur les mythes des Editions Tartamudo : « Avalon » était le premier (un roman graphique, racontant la légende du roi Arthur à travers les mythes et le point de vue des Dames du Lac) et il y en aura sans doute d’autres après, je ne sais pas encore, mais « Le Sage d’Atlantide » est une histoire complète. Je compte aussi revenir à la Fantasy-Science-fiction, mais avec un univers que j’ai créé moi même et qui figure déjà dans des albums précédents.

Weena Truscelli

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