Wanted Posse – Guidés par la musique.

Théâtre de l’Esplanade – Draguignan
Le 3 & 4 décembre 2021

Champions du monde de Breakdance en 2001, la compagnie Wanted Posse est une des plus célèbres en France. A l’occasion du spectacle « Dance ‘N Speak Easy », ils nous détaillent leur pratique et leurs inspirations. Plus que de la danse, tout un style de vie.

Pourquoi ce choix de la période de la prohibition ?
En 2011, nous avons fêté les vingt ans de la compagnie. A ce moment-là on participait à l’émission »La France a un incroyable Talent ». Notre but était d’arriver en finale, qui avait lieu trois jours avant notre événement d’anniversaire, et ainsi on pouvait en parler à la télé ! Et on s’est qualifié grâce à un show qui avait comme sujet la prohibition. Nos contacts l’ont vu, et nous l’ont réclamé en grande forme, c’est-à-dire en spectacle d’une heure. Ca n’existait pas à ce moment-là, mais à force de recevoir des appels avec cette demande, je me suis dit que ça serait une bonne idée de le transformer en spectacle complet. On l’a fait quelques années après

Comment s’est fait le travail pour allier hip hop et swing ?
Notre compagnie regroupe différentes individualités, qui ont différents styles des danses. On pratique le breakdance, le hip hop, la house dance avec beaucoup de jeu de jambes, de claquette, proche de la salsa. Le « swing », c’est un peu un mélange de tout ça. On s’inspire de la musique, c’est elle qui nous parle. Peu importe le style que l’on choisit, c’est toujours la musique qui dicte nos mouvements.

Vous avez ajouté de l’humour, du burlesque, qu’est-ce que ça apporte au spectacle ?
Nous revisitons des danses comme le Charleston, toutes ces danses du début du XXème siècle pour coller à cette période de la prohibition. On les rend contemporaines en y ajoutant nos danses actuelles. Nous faisons ces clins d’œil, car tout est lié. La danse hip hop s’est inspirée de plein de danses beaucoup plus anciennes. Et on a ajouté des touches d’humour car ça collait bien au propos, à la période.

Vous êtes champions du monde de hip hop, ça facilite ou ça met une pression supplémentaire ?
Pour nous ça n’a rien à voir. On a été le premier groupe français champion du monde de breakdance mais c’était en 2001. C’est vrai que ça nous a ouvert des portes dans le monde du hip hop. Mais après il fallait nous ouvrir au grand public et pour cela, il fallait qu’on fasse des spectacles. Pendant toute une période, oui, on annonçait : « Les champions du monde, avec un grand spectacle, dans les théâtres » (rires). Mais il nous restait encore beaucoup de travail, car c’est un challenge de réussir à passer de la compétition à un spectacle de danse. Quand on gagne une compétition, on est payé, certes, mais ça ne suffit pas pour en vivre. C’est en faisant des spectacles et en devenant intermittents que l’on peut y arriver.
Bien sûr, ça restera toujours un de nos meilleurs souvenirs, on n’est pas champions du monde tous les jours ! On a marqué notre milieu, en France et dans le monde, et beaucoup de danseurs se sont inspirés de nous. C’était un moment très fort, mais c’était aussi seulement un tremplin. On n’y pense pas quand on va danser : on se laisse guider par la musique et par nos sentiments.

Leticia Aragon

Novembre 2021

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