Wilfrid Jaubert – Inscrire le CAUE dans la vie culturelle.
Du 19.09 au 20.12 Architectopies Rue des Arts – Toulon
Depuis son arrivée à la tête du CAUE, Wilfrid Jaubert, multiplie les partenariats. Pour pouvoir remplir sa mission, il considère que le CAUE doit être reconnu du grand public comme un outil puissant. A cette fin, et par amour de la culture il nous propose des événements réguliers.
Quel est le rôle du CAUE ?
Le Conseil d’Architecture, d’Urbanisme et d’Environnement est départemental. Il a pour mission l’apport de conseils : au particulier, pour rénover, étendre, aider à construire leur projet, en restant dans la réglementation. Pour les collectivités locales, nous conseillons en amont sur l’urbanisme, le paysage. Nous soutenons aussi les professionnels de l’architecture et de l’environnement. Nos conseils sont gratuits. L’architecture depuis 1977 est une expression de la culture. Nous avons donc une mission de sensibilisation du grand public et du jeune public. C’est dans ce cadre-là que se place ce projet « Architectopie ». J’ai développé de nombreux partenariats, avec la Frenchtech Toulon, l’EsadTPM, Kedge, Ingémédia, l’IUAR, et même l’association les Yeux dans les Jeux pour organiser des jeux de construction. Manon Fortias, notre présidente est conseillère départementale en charge de l’enseignement supérieur. Elle est donc sensible au partenariat avec les écoles. Elle nous soutient et nous facilite les relations. Hélène Audibert qui est en charge du renouvellement urbain connait bien également le CAUE. Nous trouvons beaucoup de convergences.
Comment est né cet événement ?
Nous avons un partenariat avec la Rue des Arts pour participer à la dynamique de la ville. Jacques Mikaélian était sensible au fait qu’il fallait que la population soit au centre des réflexions sur l’urbanisme. Le renouveau urbain à Toulon est une grande réussite. Il paraît logique que le CAUE soit au cœur de cela. Pendant les trente glorieuses, il y avait cette volonté de bâtir des lieux de vacances qui seraient des bulles idéales, avec du vivre ensemble, la prise en compte du paysage, une architecture facile, des espaces publics à partager. C’était un peu des architectures utopiques, d’où Architectopie. Ce patrimoine-là, du vingtième, est mal connu, il doit être valorisé aussi.
Qui sont les artistes participants ?
Nous nous sommes appuyés sur la commissaire Pascale Bartoli qui a fait une thèse sur l’architecture balnéaire. L’exposition photographique est réalisée par Geoffroy Matthieu, et vidéo par Jean Luc Charles. Nous souhaitions parler de l’architecture à travers les gens qui l’habitent. Ils ont accepté d’être photographiés et filmés dans leur quotidien. Jean-Luc Charles travaille avec le CAUE depuis quelques années. Il a une sensibilité humaine intéressante pour aller à la rencontre des gens. Geoffroy Matthieu, est un photographe qui travaille sur la région, sur les paysages, et les traces de vie sur ces derniers. C’est du contenu original, développé pour l’événement. Les vidéos seront à la Galerie 15, et les photos dans la Rue des Arts.
Quelles seront les animations ?
Ca commence avec les Journées du Patrimoine, et finit avec les Journées Nationales de l’Architecture. L’Inauguration sera Galerie du Canon et Galerie 15. Nous projettons Pierrot le Fou au Liberté, tourné en partie dans le département dans un de ces appartements. Nous avons une conférence de V. Picon-Lefebvre sur son livre « La fabrique du bonheur », en partenariat avec Charlemagne. Puis de nombreux ateliers : arts plastiques et architecture, pour le jeune public, au Liberté, avec Pauline Léonet ; des ateliers photos avec Jean-Luc Charles, d’écriture avec le Port des Créateurs et Charlemagne. Egalement une expo à l’issue des ateliers en décembre : « La fabrique Architectopie » au CAUE, avec une lecture-performance, par Olivier Domergue, qui écrit sur la ville. Nous avons aussi une après-midi ludique avec les Yeux dans les Jeux et des promenades architecturales.