Wilmer Marquez, La quête d’identité en société.
La Saison Cirque Méditerranée
« Somos » – le 05.10 – 20h & le 06.10 – 17h
Espace Chapiteaux de la Mer – La Seyne sur Mer
Le Duo de porté acrobatique formé par Edward Aleman et Wilmer Marquez, fondateurs de la Compagnie de cirque El Nucleo est rejoint, sur ce projet, par quatre autres artistes, danseurs et acrobates. Ce spectacle vient clore un cycle de quête artistique axé sur la recherche d’identité, entamé à travers «Quièn soy ?» puis «Attitude». Cette fois-ci, ils questionnent la relation au groupe.
« Somos » veut dire « nous sommes » en espagnol, dans ce spectacle les six acrobates cherchent leur identité ?
C’est une quête d’identité. On se connaît depuis sept ans. Nos deux premiers spectacles étaient déjà sur ce sujet. Nous aimons interroger nos rapports à l’autre dans nos spectacles. Dans « Somos », nous parlons de notre rapport au groupe et à la société. Au fil des rencontres, on peint des tableaux sur notre histoire avec des images que l’on peut trouver à plusieurs endroits, dans plusieurs cultures. Mais, on ne parle pas uniquement de nous : on évoque les enfants syriens, irakiens, français, colombiens…
Pour ce spectacle, vous avez créé des discours chorégraphiés, comment fait-on cela ?
La base du cirque, c’est le langage du corps. Chaque acrobate a un discours, qu’il expose avec son corps. Dans notre histoire, nous avons été confronté au langage des signes. C’est une langue reconnue, nous la transformons en danse, et la parlons.
Savoir utiliser son corps fait partie de l’épanouissement d’un individu ?
Savoir l’utiliser, se l’approprier, participe à l’épanouissement. Chacun est libre d’appréhender son corps comme il le souhaite. Nous, les circassiens, nous devons comprendre notre corps. C’est notre outil. Il peut y en avoir des gros, des grands, des minces… mais chaque corps est beau. Bien que nos corps de circassiens soient travaillés et musclés, ce n’est pas notre but de les montrer. Notre société nous inculque beaucoup de préjugés, il faut, pour être beau, être mince, ou musclé, ou plein d’autres choses. Mais, il faut savoir s’accepter comme on est pour s’épanouir. Ce n’est malheureusement pas toujours facile.
Le « vivre ensemble » est un message que vous passez dans cette création ?
Bien sûr. Vivre ensemble, c’est comprendre et accepter l’autre. Ici, on se pose la question de la place dans le groupe. Nous n’avons la réponse, mais à travers notre histoire, nous essayons d’éclairer ce thème. Comment connaître, comprendre l’autre et accepter sa différence ? C’est génial d’être tous différents. Nous sommes six sur scène, cinq colombiens et un italien, et sommes tous très différents. Dans ce monde, on nous colle énormément d’étiquettes à cause de nos origines. L’acceptation de la différence est un message que tout le monde devrait véhiculer.
Stellie Poirrier
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