Yann Ecauvre, le Cirque Inextremiste fête ses dix ans
Dossier Spécial – Inextremiste dans les étoiles
Yann Ecauvre est le créateur du Cirque Inextremiste. Tout a débuté par ce spectacle «Inextrémiste» qui a donné son nom à la compagnie : un trampoline, une bouteille de gaz, une performance hors du commun. Et tout a débuté chez nous ! Pour leurs dix ans, ils ont décidé de marquer encore plus les esprits, en planifiant un événement tout aussi extrême qu’eux : cent artistes pour deux semaines de grande fête. Merci !
Sur quelle vision ta compagnie est-elle fondée ?
Le Cirque Inextrémiste est né il y a donc dix ans ! Notre but était de mélanger des exploits circassiens, avec des pensées politiques, une certaine vision de l’humanité. Ceci pour prendre à contrepied certaines pensées stéréotypées sur des sujets de société. D’où notre premier spectacle sur le terrorisme islamique, le second sur le handicap, et celui de la montgolfière sur le thème des maladies mentales. Notre but était de plaisanter sur certains sujets, qui sont en réalité graves. C’est dérivé aussi des classiques du clown, avec ces situations impossibles, qui débouchent sur des impasses. Par contre notre souhait était d’aboutir à quelque chose, contrairement au clown.
Quels ont été les moments marquants de ce parcours ?
La création de chaque spectacle : ceux-ci rythment notre vie. Les équipes arrivent, on réfléchit ensemble à ce que l’on peut faire. Puis, le soir de la première, tout se concrétise, le spectacle est parti. C’est une sorte d’accouchement, bien que l’on fasse toujours des modifications au fur et à mesure.
Pourquoi avoir choisi la Seyne ?
Je suis autodidacte, je n’avais donc aucun réseau à la base dans le Cirque. Les Ecoles de Cirque servent beaucoup à ça. La première fois que l’on m’a fait confiance c’était à Janvier dans les Etoiles, le festival de La Seyne Sur Mer, en 2009. J’ai depuis réservé toutes mes premières pour ce festival, par fidélité. Mais il a disparu. On s’est dit qu’à travers notre événement on pourrait faire revivre un peu l’âme de ce festival, auquel j’étais très attaché et qui fêterait ses vingt ans cette année. Ça aurait aussi été cette année la dernière année d’activité de son créateur Michel Almon. En dix ans, nous avons rencontré plein de gens sur notre route. On avait cette envie folle de faire une fête, toute en autoproduction, et de l’offrir à un lieu, à qui ça ne coûterait rien. Nous arrivons avec cent artistes, je trouvais le pari assez fou pour essayer de le tenir.
Quels seront les temps forts du festival ?
Le jeudi 9, nous avons le grand lancement, où je reprends le spectacle Inextrémiste, que j’ai joué il y a dix ans. Et quelque chose d’exceptionnel, nous allons jouer nos spectacles Extrémités et Extension à la suite, pour la première fois. Le vendredi 10 nous avons de nombreux spectacles en extérieur : un avec une grue, un funambule avec des agrès novateurs, des concerts… Le samedi 11 nous avons le spectacle de Damien, et notre grande fête : Extreme night fever. Le dimanche beaucoup de clown mais pas que :
des polyphonies de femmes, le Projet Dodo, More Aura… Ce sera très familial. Et le dernier samedi un cabaret complètement fou avec soixante artistes, et notamment le Surnatural Orchestra.
Je souhaite faire une spéciale dédicace à Michel Almon, bien sûr, à Jean-Michel des Tout fou to fly, au PJP et à toute la ville de La Seyne sur Mer, à la bibliothèque Armand Gatti qui nous a très bien accueilli, à la Villa Tamaris, et à tous ceux que j’oublie. BON FESTIVAL !