Zigzaya – Rallumer les étoiles.

Groupe local de Jazzamuffin, terme qu’ils ont eux-mêmes inventé, Zigzaya est composé de musiciens émérites et passionnés. Et surtout passionnés d’ambiance ! Ils n’ont pas leur pareil pour faire bouger les foules, et vous le prouveront le 10 juillet lors du concert à Bières du Monde.

Alors le Jazzamuffin c’est quoi ?

C’est un mélange de jazz et de raggamuffin, une branche du reggae. C’est un néologisme que l’on a inventé. Nous mélangeons du reggae dancehall, très dansant, ludique et populaire, avec du swing et jazz, des années 20 aux années 70, moins le jazz moderne, be bop et hard bop. Les chanteurs de reggae dancehall des années 70 utilisaient déjà le terme swing-a-ling pour désigner quelque chose d’approchant. Dans le reggae on est proche des chanteurs classiques : Dennis Brown ou Grégory Isaac et des DJs : Shaggy, Shabba Ranks, Capleton, qui sont des ambianceurs. Dans le jazz, on voyage autour de Louis Prima, Louis Armstrong, tout en faisant des incursions dans la Soul : Cab Calloway, Ottis Reding. On fait des reprises, que l’on réadapte, et des compos.

Vous avez tous une longue expérience, comment s’est formé le groupe ?

J’ai rencontré Frédéric Laugier, le guitariste, en 2018, et l’autre chanteur, Aweedoo est quelqu’un avec qui je chante depuis très longtemps dans des Sound Systems reggae. Le bassiste est issu de l’afro-funk, et natif d’Afrique, il nous apporte une richesse et beaucoup d’assise, la basse étant très importante dans notre musique. C’est donc une rencontre humaine et musicale. Nous avons ensuite intégré Pierre-Marie à la batterie, et Gilles « Neguse » au piano, qui enrichit notre musique d’incursions techniques dans un jazz plus élaboré, grâce à ses solos notamment.

Parle-nous du concert de Bières du Monde, à quoi peut s’attendre le public ?

A beaucoup d’ambiance, et ils peuvent le vérifier sur notre page Facebook. Ils sont assurés de danser, de jumper, de winer. Ils entendront à la fois des morceaux qui vont leur rappeler beaucoup de souvenirs, des reprises cuisinées à la sauce Jazzamuffin, très pimentées, et des compo dancehall reggae. Nous faisons une musique très ludique, c’est une véritable detox : tout le monde transpire, tout le monde donne de sa personne !

Vous êtes en train de composer un album…

Ce sera un six titres, et on a en déjà enregistré quatre dont trois compos. On est en train de composer, de rajouter de nouveaux morceaux, et on va finaliser ça d’ici la rentrée pour enregistrer avant Noël. On est en studio avec Tandem d’ailleurs, qui nous aide sur la production.

Que penses-tu de la scène reggae locale ?

Elle est magnifiquement dense, surtout par rapport à ce que l’on a connu. A l’époque il y avait Poupa Claudio et DJ Kafra, c’est tout. Aujourd’hui on a du roots, du dancehall, de l’electrodub, avec des collectifs comme Dub Diffusion, Method Mc, Ghost Rider.. On a d’ailleurs travaillé avec le père de ce dernier, Pupa Orsay. Ça fait plaisir de voir la qualité et la profusion de styles et de se retrouver au milieu de tous ces talents, qui ont des racines communes et de vraies singularités. On a pensé pendant longtemps que le reggae resterait undergroud, et maintenant c’est très populaire. C’est ce que l’on veut faire avec Zigzaya : le reggae est une musique qui vient du cœur et qui va au cœur, et qui est faite pour tout le monde. C’est comme cela que l’on imagine le show, avec beaucoup de force, pour amener de l’amour aux gens. « Il est grand temps de rallumer les étoiles » comme disait Apollinaire.

Zigzaya – The best is yet to come