ZOUFRIS MARACAS – Une histoire de voyages

Festival de Néoules

Du 21 au 23 juillet

Le groupe Zoufris Maracas présente depuis 2020 son album Bleu de Lune et revient cette année au Festival de Néoules, six ans après leur premier passage et quelques mois après leur dernière prestation organisée par l’équipe néoulaise. Nous rencontrons Vincent ALLARD, cofondateur et guitariste du groupe, qui nous conte l’histoire des Zoufris Maracas, leurs voyages et leurs inspirations.

Vous avez voyagé au Mexique. Vous êtes-vous inspirés de sa culture ?

Visuellement déjà, on a utilisé le folklore de la Fête des Morts du 2 novembre, notamment le squelette. Dès le début on avait envie de faire une pochette d’album avec ce personnage qui danse, pour raconter que l’on peut danser jusqu’à la mort et même au-delà. Dans le même temps, on avait un ami qui vivait au Mexique et on l’a rejoint. On a alors découvert toute cette culture et cette iconographie liée à la mort, avec toutes ces couleurs foisonnantes. Ça nous a plu, visuellement, ça collait avec ce qu’on avait envie de montrer.

Côté musique, on ne s’est pas vraiment inspiré du Mexique par contre, on ne reprend pas la musique de mariachi par exemple. L’exotisme que l’on retrouve dans certaines chansons a été pioché d’un peu partout, d’Afrique, ou d’Amérique latine avec la Cumbia qui nous vient de Colombie. Depuis longtemps, nous avons une culture musicale étendue, et on y sélectionne, consciemment ou non, des ressources pour nos productions.

Vous arrivez toujours à nous dépayser avec vos musiques…

C’est en tout cas ce qui nous intéresse : jouer les musiques qu’on aime avec des styles différents. C’est d’une part beaucoup plus amusant que de se limiter à un seul style et l’exercice est très intéressant : on s’inspire sans reproduire l’exactitude des mélodies venant d’ailleurs. On réalise plutôt une interprétation des différents nuages musicaux qui nous tournent dans la tête.

Vos textes transmettent toujours autant vos préoccupations vis-à-vis de la société…

Ce n’est pas moi qui écris les textes, mais je pense sincèrement que la musique est un art, comme tant d’autres, qui sert à parler de la société, de la politique et de la façon dont vivent les hommes. L’Art en général peut servir à ça. Il y a l’art divertissant et celui qui fait réfléchir sur la condition humaine. C’est naturel pour nous d’en faire un mélange.

Récemment enrichi de trois musiciens, le groupe s’agrandit. Est-ce là le début de nouveaux projets ?

Nous serons effectivement plus nombreux dorénavant et tout l’enjeu est de faire vivre le spectacle avec notre groupe maintenant composé de neuf personnes sur scène et de quinze au total sur la route. Ce n’est plus vraiment à la mode, la tendance est plutôt inverse en ce moment. C’est donc un important projet pour nous. Puis on aimerait bien partir jouer à l’étranger : en Amérique du Sud et en Afrique par exemple.

Vous êtes maintenant des habitués du festival et de son équipe. Vous appréciez l’ambiance ? Que nous réservez-vous pour cette édition ?

C’est un super festival : il fait beau, ça sent bon et il y a des cigales. C’est le Sud quoi ! ça donne envie. On ne sait pas encore quelle surprise on va réserver au public de Néoules car les répétitions reprennent fin avril, après quatre mois de pause, et deux naissances. Donc je ne connais pas encore les détails mais j’espère qu’il y en aura beaucoup, c’est toujours mieux avec.

Romane Brun

Zoufris Maracas – Sa Majesté la mer (Session SOS MEDITERRANEE)