Musique
Aedes – Du bonheur pour tous
Hors-série Sacrée Musique 2022 #2 – Le vendredi 25 novembre 2022
En ouverture du festival Sacrée Musique !, l’ensemble Aedes partagera sa passion pour l’art choral, très communicative et appréciée du grand public. Le chœur a été invité sur les plus belles scènes. Nous avons interrogé son créateur et directeur artistique, Mathieu Romano.
Votre ensemble est à mi-chemin entre un ensemble de solistes et une grande chorale, quel est l’intérêt de ce choix ?
Nous sommes un ensemble vocal composé de dix-sept chanteurs, qui chantent aussi par ailleurs en chœur plus grand ou en solo. Nous sommes un chœur de chambre. Ce nombre-là est notre base, et nous serons dans cette formation lors du festival, mais nous pouvons aller jusqu’à quarante chanteurs. Cette formation est un bon équilibre qui laisse la place à la virtuosité de l’ensemble mais aussi aux passages de solistes.
Quel est votre rôle dans l’ensemble ?
J’en suis le créateur et le directeur artistique. Je pense les projets, et dirige le chœur. Ce que j’entendais des ensembles existants m’a donné envie de créer le mien : je me disais que je pouvais apporter quelque chose de différent.
Quel répertoire allez-vous présenter pour ce concert à Toulon ?
C’est entièrement a cappella. Nous présenterons des chants de Noël variés du monde entier, aussi bien des chants sacrés que des profanes. Nous avons de très beaux arrangements pour chœur de classiques comme « Petit Papa Noël », « Noël Blanc », ou « Jingle Bells », mais aussi des chants de Noëls du Mexique, du Venezuela, et même un haïtien. C’est un programme très varié avec des pièces vives, des méditatives, des très rythmées. C’est un beau voyage autour du monde, très grand public.
Vous insistez sur la défense du répertoire français, pourquoi est-ce important ?
Nous sommes un ensemble français, c’est donc intéressant que le public français puisse s’en emparer, même si on ne fait pas que ça. Dans ce concert, nous aurons des chants en français, notamment du Poulenc, compositeur qui me tient à cœur.
Qu’est-ce qui fait la magie pour vous et pour le public de ce type de concerts ?
Il y a une magie des concerts de chœur. La voix apporte quelque chose de très direct, tout le monde peut ressentir du bonheur en écoutant. Dans ce cas-là, c’est très festif et varié, on voyage, on passe d’un tableau à l’autre, sans réfléchir. Il y a aussi beaucoup de langues parlées, de l’ukrainien, de l’espagnol, c’est très vif et intéressant pour le public.
C’est particulièrement vrai pour des concerts en églises ?
Généralement ce sont les festivals où l’on joue qui vont choisir les lieux. Nous sommes habitués à nous adapter à toutes les acoustiques, nous chantons aussi souvent dans des églises que dans des théâtres. Mais il est vrai que les églises ont une résonance intéressante. Nous sommes aussi très contents de découvrir de nouveaux lieux pour ce festival. Nous arrivons avant sur le lieu pour répéter et nous habituer à l’acoustique.
En tant que chef d’orchestre, qu’est-ce qui vous intéresse dans la musique vocale ?
Je dirige aussi bien de la musique vocale que des orchestres, j’ai décidé de ne pas faire le choix. Mais il est vrai que je dirige souvent des chœurs, même si les instruments m’intéressent beaucoup. J’aime me centrer sur le son et l’homogénéité d’un chœur.
