Anne Décis – Morts d’amour, morts de rire.

>> « Amor à Mort » au Théâtre Marelios à La Valette le 28 février

« Amor à Mort » explore brillamment les contradictions entre l’amour et la mort, deux forces qui façonnent nos vies. À travers une série de tableaux aussi hilarants que poignants, le spectacle de Didier Landucci, Nelly Bêchetoille et Jean-Marc Michelangeli offre une réflexion décalée et touchante sur les relations amoureuses. Rencontre avec l’une des comédiennes, la Varoise Anne Décis.

Qu’est-ce qui a inspiré la création d' »Amor à Mort » ? Y a-t-il eu un événement particulier ou une réflexion qui a donné naissance à cette pièce ?

L’idée du spectacle a commencé avec un sketch d’un humoriste américain qui affirmait : « Celui qui n’a jamais voulu tuer la personne qu’il aime ne sait pas vraiment ce qu’est l’amour. ». Cette phrase, à l’humour mordant, illustre parfaitement la manière dont l’amour peut nous pousser dans nos retranchements et nous confronter à nos limites. À partir de cette réflexion, les auteurs ont voulu explorer les petits travers du quotidien qui rythment la vie de couple. En poussant des situations banales à l’extrême, ils ont construit une série de tableaux à la fois hilarants et surprenants, dans lesquels chacun peut se reconnaître. Le spectacle met en scène une quinzaine de scénarios où l’amour triomphe… ou finit mal, puisque l’un des personnages meurt toujours d’une manière ou d’une autre. Entre émotion, humour et tendresse, « Amor à Mort » propose un regard amusé et piquant sur les relations amoureuses.

L’équilibre entre les différentes tons semble central dans la pièce. Comment avez-vous réussi à jongler entre humour et émotion sans tomber dans la caricature ?

L’équilibre repose avant tout sur l’écriture, qui est exigeante et subtile. C’est d’ailleurs ce qui m’a séduite immédiatement dans ce projet. Connaissant Didier Landucci pour avoir déjà travaillé avec lui, je savais qu’il accordait une importance particulière aux détails et à l’exigence artistique. L’amour et la mort, qui sont les deux forces qui guident nos vies, sont explorées avec sincérité et humour dans la pièce. On rit beaucoup, mais toujours avec une réflexion sous-jacente, sans jamais sombrer dans le cliché. La musique joue également un rôle essentiel dans le spectacle. Une partition originale accompagne nos jeux de scène et nos chants, apportant une touche de surprise et renforçant l’émotion. Malgré l’humour noir, le spectacle reste avant tout une célébration de l’amour sous toutes ses formes, offrant au public un moment cathartique où chacun rit de ses propres travers avec bienveillance.

Comment décririez-vous l’ambiance au sein de la troupe ?

L’atmosphère au sein de la troupe est simplement fantastique. Depuis trois ans, nous partageons cette aventure avec des partenaires talentueux et bienveillants. Nous avons la chance de collaborer dans une telle harmonie, ce qui se ressent sur scène. Cette énergie positive est communicative et touche directement le public. Lors de nos tournées, nous vivons des moments exceptionnels, et c’est un réel bonheur de constater que cette complicité est palpable pendant le spectacle.

Vous êtes native de Draguignan, cela vous fait quoi de jouer au Théâtre Marelios ?

C’est un immense plaisir de jouer cette œuvre près de chez moi. C’est un peu comme si je jouais à la maison. J’ai hâte de découvrir le Théâtre Marelios à La Valette et de rencontrer les spectateurs locaux. Les retours que nous avons reçus jusqu’ici sont très enthousiastes, et les places se font rares, ce qui promet une belle soirée. Nous espérons offrir au public non seulement des rires et des réflexions, mais aussi une belle expérience de théâtre partagée.

Julie Louis Delage

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