ARNAUD LATIL – Aider le monde de la Culture
Les spectacles de Clair-Val – du 30 juin au 1er septembre – Carqueiranne
Cet été, la municipalité de Carqueiranne continue de proposer un festival hebdomadaire de qualité, alliant artistes locaux et nationaux, à l’auditorium de Clair-Val. Nous avons interrogé le maire Arnaud Latil sur sa politique culturelle.
Pouvez-vous nous présenter les spectacles de Clairval à Carqueiranne ?
Nous avons choisi de les faire tous les jeudis soir pour fidéliser la population et ne pas impacter le port les vendredis, samedis et dimanche. Nous voulons satisfaire les locaux, que nous connaissons bien, et les touristes, rassurer les anciens et nous renouveler pour attirer des plus jeunes, tout en assurant la sécurité des personnes sur le site. C’est un savant équilibre pour créer des moments de convivialité, de bonheur, et retrouver goût à la vie à travers ces spectacles. Ce lieu, l’auditorium de Clairval, en plein air, avec une jauge de cinq-cents personnes, est remarquable. Nous proposons neuf dates du 30 juin au 1er septembre, avec une billetterie en ligne sur carqueiranne.fr et au guichet unique à l’Hôtel de Ville.
Quel est le programme de cette année ?
Nous proposons un peu moins de spectacles mais de meilleure qualité. Nous aurons quelques têtes d’affiche, comme Florent Peyre ou Julie Pietri, pour les plus jeunes et les plus anciens, une soirée Simon et Garfunkel Tribute ou l’Opéra pour tous avec Carmen de Bizet ; mais aussi du gospel, du jazz, une soirée Tendances 80, Pierre Sibille, très bon musicien local, ou Noces de Rouille sauce thaï par Ghyslaine Lesept. Michèle Torr, également, est une tête d’affiche, pour les plus anciens et nous avons 40% de personnes de plus de soixante ans sur la commune. Je suis infirmier libéral depuis plus de vingt ans et les gens m’en parlaient beaucoup, elle est très populaire. Nous aurons aussi bientôt la soirée Tagada en centre-ville, qui a été un succès l’année dernière et la tournée du rire sur le port. Nous devons réaliser tout cela avec un budget très maitrisé. Nous souhaitons relancer l’économie de ce monde de la culture qui a tant souffert et recréer du lien social.
Vous avez également une galerie très active, quelles seront les expositions de l’été ?
Elle se situe sur l’avenue principale, Avenue Jean-Jaurès, sur une ancienne coopérative agricole, c’est un très beau lieu avec des poutres apparentes. C’est un endroit où j’aime aller, ça me sort de mon quotidien de maire, ça me permet de m’évader. Du 4 au 16 juillet, nous proposons Isabelle Eisenberg, sur le thème de la Renaissance, du 18 au 30 Marithey Chevaly, qui crée une peinture abstraite sur toile, bois, pierre ou carton et des objets détournés. C’est exceptionnel. Du 1er au 6 août Kathypik, qui se place entre figuratif et abstrait, pour une exposition nommée « Couleurs du sud ». Et Marlène Savail, du 1er au 27 aout, nous montrera des toiles réalisées au couteau dans l’expo « Le pouvoir des couleurs ». Nous essayons de proposer le maximum d’artistes, ayant énormément de demandes. Nous voulons donner beaucoup de choix aux administrés et aux touristes, et faire travailler tous ces acteurs du monde de la culture. Ils ont des vies, des crédits, c’est aussi ça le service public. Le sens de mon engagement de maire est d’aider les gens au sens large du terme. Je les aidais quand j’étais soignant et je continue. Nous avons reçu des Ukrainiens sur la commune, que nous avons logés. C’est un équilibre entre bien vivre et tendre la main. L’industrie de la culture pèse plus lourd que celle de l’automobile, il y a toutes ces vies derrière. Et dans nos collectivités nous devons répondre présents. Il y a un équilibre financier mais il n’y pas que ça qui compte. Aucune rentabilité n’est recherchée dans cette galerie qui fait partie d’un patrimoine qu’il faut savoir préserver.
Fabrice Lo Piccolo