Olivier Métay – Sous le signe de l’excellence.

HORS-SÉRIE SPÉCIAL FESTIVALS 2025

Du 1er au 15 août au Castellet

Entre jeunes talents et artistes confirmés, récitals intimistes et grandes émotions partagées, le Festival du Castellet reste fidèle à son ambition : proposer, chaque été, une programmation musicale de haute qualité dans un cadre d’exception. Olivier Métay, directeur artistique, revient sur le succès de l’édition précédente, les choix artistiques de cette année et les secrets d’un festival qui séduit autant les musiciens que le public.

Quel bilan tirez-vous de l’édition 2024 ?
Très positif ! Les artistes ont été à la hauteur de nos espérances, et le public a répondu présent. L’ambiance dans l’équipe de bénévoles était aussi excellente, et ça compte énormément pour la réussite globale. Même si c’est épuisant, ça reste une aventure humaine enthousiasmante.

Comment construisez-vous la programmation ?
Je cherche toujours un équilibre : que chaque spectateur puisse y trouver son compte. Il me semble important d’alterner les esthétiques — une soirée jazz, un récital de piano, une « Nuit du Piano »… — et de faire découvrir des artistes moins connus, notamment des jeunes talents. On en accueille trois cette année, en début de festival. Il y a aussi des coups de cœur personnels, mais chaque choix est validé par le bureau. Cette année, un peu moins de vocal, plus d’instrumental, mais toujours avec la même exigence au niveau de la qualité artistique.

Le lieu joue aussi un rôle clé…
Oui, absolument. La place du Castellet est un lieu unique, chargé d’histoire, et très apprécié tant par le public que par les musiciens. Les artistes sont unanimes sur l’acoustique en plein air : exceptionnelle. Ils me disent tous en partant qu’ils sont prêts à revenir dès qu’on les rappelle. C’est un vrai plaisir d’accueillir des concerts dans ce cadre magique.

Une programmation 2025 alliant jeunesse, excellence et émotion…
Le 1er août, ouverture avec le Trio Ernest, trois jeunes artistes remarquables (piano, violon, violoncelle) que j’ai découverts l’an dernier. Ils joueront Mendelssohn, Mozart, et un superbe trio de Rita Strohl, une œuvre rare et captivante.
Le 3 août, place à la Nuit du Piano, en partenariat avec la Nuit Marseillaise des Amis de Chopin. Trois jeunes pianistes se succèderont dès 20h : Paul Lecoq, prix du public du concours Pierre Barbizet, Élodie Sigrist, au talent déjà affirmé, Raphaël Collard, qui commence à se faire un nom. Trois récitals, trois univers, une soirée entière dédiée au piano.
Le 6 août, immense joie d’accueillir Paul Lay avec son programme « Bach’s Groove », un dialogue inventif entre jazz et musique baroque. Accompagné de Jules Billé et Donald Kontomanou, ce trio mêle rigueur et liberté avec humour et brio. Un sommet musical.
Le 9 août, retour très attendu de Adam Laloum, l’un des pianistes les plus sensibles de sa génération, que nous avions accueilli il y a dix ans. Il interprétera un programme romantique autour de Schubert, Brahms et Strauss. Un grand moment en perspective.
Le 12 août, place aux musiques du monde avec le Quatuor Caliente, spécialistes du tango argentin. Ce sont des amis, mais aussi de très grands professionnels. Leur spectacle est toujours intense, élégant et chaleureux. Un incontournable.
Le 15 août, clôture avec l’Ensemble Storia, composé de musiciens liés à Radio France et au Domaine de Gavoty. Sept artistes de niveau international, réunis pour une carte blanche exceptionnelle. Leur finesse d’interprétation et leur complicité promettent une soirée d’exception. Ce sont des habitués du festival, et c’est un honneur de les accueillir à nouveau.

Un mot pour les partenaires ?
Je tiens à remercier chaleureusement la Ville du Castellet et M. le Maire René Castell, partenaires essentiels de notre projet. Nos remerciements vont aussi à Voltalia, Veolia, la Spedidam — fidèle depuis de nombreuses années —, et bien sûr aux acteurs locaux. Les concerts apportent beaucoup de vie au village, et les domaines viticoles partenaires, ainsi que l’Hôtel Grand Prix qui héberge les artistes, contribuent eux aussi à faire du festival un moment précieux.
Fabrice Lo Piccolo

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