ARTHUR VERDET – L’opéra pour tous.

>> 8 juillet au Muy, 9 juillet au Luc-en-Provence, 10 juillet à Saint-Cyr-sur-Mer, 11 juillet à La Verdière, 16 juillet à La Roque-Esclapon, 19 juillet à Gassin

Var Opéra, la tournée estivale initiée par le Département du Var en partenariat avec l’Opéra de Toulon, revient avec une formule enrichie et toujours gratuite. Au programme, des airs et duos célèbres interprétés par Léontine Maridat-Zimmerlin, mezzo-soprano, Yara Kasti, soprano, et Arthur Verdet au piano.

Qu’allez-vous interpréter lors de cette tournée Var Opéra ?
Var Opéra a la volonté d’amener l’opéra là où il n’est a priori pas forcément diffusé. Avec Léontine [Maridat-Zimmerlin] et Yara [Kasti], nous avons échangé sur un ensemble de propositions pour choisir ce que nous voulions défendre. Nous avons constitué un programme représentatif de différentes dimensions de l’opéra, et plus largement de la musique vocale. Nous allons interpréter de l’opérette, avec un extrait de « La Périchole » d’Offenbach, du Mozart, bien sûr, avec l’air de Chérubin des « Noces de Figaro », ou encore du Bizet, avec l’air de « Michaëla » porté par Yara et celui de « Carmen » porté par Léontine. Par rapport à l’opéra au sens strict du terme, nous faisons aussi un petit pas de côté puisque le public pourra entendre « Memory », issue de la comédie musicale « Cats » de Webber, le duo de Maria et de sa sœur Anita tiré de « West Side Story » de Bernstein, et le « Fac ut Portem » extrait du « Stabat Mater » de Rossini, qui est de l’oratorio, de la vocalise lyrique. Le programme complet balaie différentes époques, différents styles, avec de la mélodie, du lied et un peu de Broadway.

Qu’aimez-vous dans l’accompagnement ?
L’accompagnement demande un rapport non angoissé à l’instantanéité. Dans la profession de chef de chant, ce n’est pas rare de travailler avec un chanteur ou une chanteuse que l’on voit pour la première fois. Ils amènent une partition que je ne connais pas, je dois la déchiffrer, puis tout de suite on construit ensemble. D’emblée, on est dans un contact absolu. Bien sûr, c’est du piano fin qu’on doit exécuter pour honorer la musique, pour inspirer l’artiste avec une composition aboutie. Mais, mon plaisir est de faire de la musique tout de suite et à plusieurs. C’est aussi de partager l’intention musicale, d’être force de proposition, mais toujours en réaction à ce qui se passe chez le chanteur ou la chanteuse.

Vous êtes pianiste et chef de chant. Comment combinez-vous ces deux dimensions ?
Pour moi, c’est une seule et même chose. Mes parents m’ont inscrit très jeune au conservatoire, j’ai appris le piano très vite, mais ce qui a fait que j’ai décidé de faire de la musique mon métier, ç’a été de découvrir la direction de chant. Le piano, c’est un instrument que je cultive surtout parce que c’est mon outil de travail avec les chanteurs. Ce n’est pas le cas avec Var Opéra, mais, souvent, quand on fait des récitals, des pièces pour piano seul sont insérées au programme. Ce n’est pas le format que je préfère, parce que j’y trouve moins de plaisir. Le piano fait partie intégrante de ma pratique de chef de chant.

Appréhendez-vous différemment un récital en salle et une tournée estivale ?
Globalement, la préparation du récital est la même. C’est le fait de se produire en extérieur qui rend les deux expériences différentes. C’est essentiellement vrai pour Léontine et Yara, par rapport à l’émission vocale. En extérieur, comme on n’a pas un retour acoustique de la salle, les repères physiques ne sont pas les mêmes. C’est une adaptabilité qu’il faut trouver, sur place et ensemble. Sinon, ce qui est agréable dans une tournée estivale, c’est de savoir qu’on va jouer plusieurs fois le même programme. Avec Var Opéra, la perspective de pouvoir faire six dates à la suite va nous permettre de donner à ce programme sa couleur définitive.
Dominique Ivaldi

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