Aurélie Guarino – Défense d’entrer !
Nous l’avions déjà interviewée pour sa série Namasté. Pour cette édition spéciale, elle nous dit tout de son nouveau projet, l’adaptation BD des romans québecquois « Défense d’entrer ».
Comment est née cette envie de devenir dessinatrice ?
Dessiner a toujours été ma passion, depuis toute petite. C’est le cas de la plupart des dessinateurs. Je ne me suis jamais dit : « je vais faire de la BD ». Mais je passais tout mon temps à dessiner, et les choses se sont faites naturellement. J’ai eu la chance d’être contactée par un éditeur. Maintenant que c’est mon travail, j’adore ce métier, je n’ai envie de faire que cela. La Bande Dessinée est un support très riche pour s’exprimer.
Quelle est ta formation ?
J’ai fait cinq années d’études sur le campus de la Grande Tourrache, dans le graphisme. J’ai passé un BTS de communication visuelle, puis un diplôme de concepteur designer, à l’EID. Mais finalement, ça n’a pas grand chose à voir avec le dessin. Je suis principalement autodidacte, surtout en ce qui concerne le dessin de type BD. C’est à force de lire des bouquins, de regarder des animations…
Aujourd’hui tu adaptes aussi des livres en BD, le travail est différent ?
Je viens de finir le deuxième tome de « Défense d’entrer », qui doit sortir en septembre. C’est l’adaptation d’un roman jeunesse québécois, écrit par Caroline Héroux, un gros succès là-bas. C’est le quotidien d’un garçon qui est en CM2. Sa mère a décidé d’écrire des romans, avec lui, pour l’intéresser à la lecture. Kennes, l’éditeur, m’a proposé de l’adapter en bande-dessinée. Nous en sortirons une chaque année, au mois de septembre. Sur cette série, je fais le dessin, mais aussi la couleur. C’est de l’adaptation, mais le travail est similaire, car un scénariste fait une découpe scénaristique de toute façon, comme pour une BD. Là, il faut respecter la volonté de l’auteur du roman. J’ai rencontré Caroline et son fils au Salon du Livre de Montréal. Les personnages doivent coller à la réalité, et être validés. D’autre part, il y a un nombre d’interlocuteurs plus important. On est trois nationalités : des belges, des québécois, et des français, et on s’entend tous très bien ! Chaque BD reprendra un tome du roman, qui en compte déjà onze. Le lancement a été très bon au Québec.
Quelles sont tes références ?
Je me rends compte aujourd’hui qu’il y a beaucoup de mangas : Yu Yu Hakusho, Conan détective aussi. Quand tu es ado, et que tu as une passion ça te suit toute ta vie. Egalement les dessins animés de Disney, Tetzuka, Tintin… En contemporain il y a beaucoup de choses qui me plaisent : Craig Thomson, Fabien Mense, Stéphane Fert…
Tu as d’autres projets ?
Là je m’attaque à un projet d’illustration jeunesse pour Albin Michel, qui est en train de lancer une collection sur de grands athlètes. Je viens de finir Simone Bails, la gymnaste américaine. Nous déménageons également nos locaux, partagés avec le studio No Joke, sur la place Puget à Toulon.